Gouvernement, FCC

Par CAS-INFO

Depuis le parc de la vallée de la Nsele où il coordonnait les travaux de restitution de la première retraite politique du Front Commun pour le Congo (FCC), tenus fin novembre à Kisantu, le coordonnateur de la famille politique de Joseph Kabila a réagi à chaud aux solutions préconisées par Adolphe Muzito pour pacifier la partie Est du pays.

Le coordonnateur en exercice de la coalition Lamuka estime que pour débarrasser la région du Kivu de toutes les poches de résistance, il faut engager la guerre contre le Rwanda et annexer ce pays à la RDC.

« Ce sont les déclarations qui n’engagent que celui qui les faites », a réagi Néhémie Mwilanya.

Le chef de file du FCC qui rappelle que l’autorité morale de sa plateforme s’est battue durant son mandat contre les ingérences extérieures estime que « nous serons en contradiction si nous allons dans la logique d’agresser un autre pays ».

Selon lui, l’accord de gouvernement signé avec le camp de Félix Tshisekedi prévoit de recourir aux dialogues avec les États de la sous-région pour que les « principes intangibles qui gèrent la coexistence pacifique entre les nations soient strictement respectées ».

La déclaration de Adolphe Muzito ne fait pas non plus d’unanimité au sein de son propre camp. Dans une déclaration conjointe publiée ce lundi dans la soirée, Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi, deux ténors de la coalition fondée à Genève ont rejeté ces propos qualifiés de « gravissimes ».

« Tout en se désolidarisant énergiquement de ces propos, on ne peut plus gravissimes, nous tenons à rappeler qu’au regard du droit international et des accords bilatéraux avec ce pays voisin͕, une telle démarche ne peut en aucun cas recevoir l’͛approbation des forces vives locales ni de la communauté internationale », ont-ils affirmé.

Par ailleurs, les deux leaders ont appelé leurs collègue à retirer sa déclaration qui n’est pas en harmonie avec le combat de leur plateforme.