Amnesty international a réagi lundi aux incidents survenus en RDC en marges des manifestations pacifiques organisées par la Lucha pour « exiger » la publication par la Ceni du calendrier électoral. Dans un communiqué publié en début de soirée, l’ONG de défense des droits de l’Homme évoque une centaine d’arrestations, des tirs à balles réelles et des blessés.
« Le recours excessif à la force et les arrestations en masse contre des manifestants pacifiques sont inacceptables », a declaré Jean-Mobert Senga, chercheur sur la RDC pour l’Organisation, qui ajoute que les autorités congolaises devaient de toute urgence prendre des mesures pour arrêter « cette répression acharnée contre toute forme de dissidence ».
Selon les informations recueillies par Amnesty International, les forces de sécurité ont fait usage de grenades lacrymogènes et tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques dans six des onze villes concernées. Et au moins quatre manifestants ont été blessés dont un grièvement. Des informations qui se rapproches de celles partagée par la Lucha sur les réseaux sociaux.
De son côté, la police reconnait seulement une cinquantaine d’arrestations. « Et toutes les personnes interpellées ont été libérées », a indiqué le porte-parole de la police, Mwana-Mputu. Toute la journée, différentes organisations politiques et civiles, à l’instars de l’UDA OR, un parti d’opposition, mais aussi de la Lucha, ont justement confirmé la libération de leurs proches.
La RDC vit des moments d’incertitudes dues à l’absence des élections qui auraient dû se tenir l’année dernière et la perspective d’un nouveau report cette année. Les manifestations de ce lundi 31 juillet sonnent comme le début d’une nouvelle mobilisation contre le chef de l’État Joseph Kabila, reste au pouvoir malgré l’expiration de son mandat le 19 décembre 2016.