Par Siméon Isako

Le directeur de cabinet du Chef de l’État s’est-il compromis en faisant obstruction à une enquête des services spéciaux ? C’est en tout cas ce que croit savoir l’Association Congolaise pour l’Accès et la Justice (ACAJ).

Cité dans une affaire de détournement de 15 millions de dollars, Vital Kamerhe, aurait, dans une correspondance adressée au ministre des finances le 24 août dernier, instruit que la mission de contrôle initiée par l’Inspection Générale des Finances soit arrêtée.

Depuis, les réactions fusent de partout. La dernière en date est celle d’ACAJ. Dans une interview accordée à CAS-INFO vendredi, Georges Kapiamba, le président de cette organisation, confirme l’authenticité de ladite lettre attribuée au patron de l’UNC qui circule sur les réseaux sociaux. Il l’appelle à retirer ses injonctions.

« Il se dégage clairement que Vital Kamerhe n’aide pas le chef de l’État à accomplir sa promesse de lutte contre l’impunité et de promouvoir la bonne gouvernance. Parce que là, il s’érige en obstacle dans l’exercice d’une mission publique. Il se retrouve dans la situation infractionnelle. Il s’est exposé à des poursuites », prévient l’avocat.

ACAJ appelle le Directeur de cabinet du chef de l’État à retirer sa lettre et « condamne cet état de chose en demandant au directeur de cabinet du chef de l’État de retirer sa lettre en circulation et qu’il prenne des dispositions de ne pas gêner le travail de l’IGF et enquête de l’ANR », a ajouté Georges Kapiamba qui affirme avoir eu accès au document authentique.

À la Présidence de la République, on dément l’authenticité du document en circulation. « C’est un faux », a réagi Giscard Kusema, un des responsables de la presse présidentielle et proche de Vital Kamerhe.

Pour sa part, Kasongo Mwema, porte-parole de Félix Tshisekedi n’a pas souhaité commenter ce document.