Par Siméon Isako
Lors du dernier conseil des ministres, le Président de la République a rappelé que le secteur agricole est capital pour le développement de la RDC.
Selon lui, cette importance est justifiée par dans la mesure où ce secteur constitue l’un des piliers dans la diversification dont le pays a grandement besoin.
Le chef de l’État a réitéré sa volonté de voir la revanche du sol sur le sous-sol se réaliser, tout en soulignant que ceci ne peut être possible que dans un climat des affaires sain exempt de toute tracasserie administrative et les respects stricts des lois en matière agricole.
« Les informations en sa possession font état d’une série de comportement arbitraire de la part de l’Office National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) dans la perception des taxes sur l’exportation du café et du cacao dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, et ce, en violation des matières des lois et règlementations en matière d’exportation des produits agricoles », a souligné le ministre Muyaya.
A cela s’ajoutent les tracasseries administratives et influences négatives des agents de sécurité et des renseignements de ces provinces cités ci-haut.
D’après lui, ce comportement qui décourage les opérateurs économiques, entrave la volonté clairement exprimée du gouvernement d’assurer la diversification de l’économie, la compétitivité des produits congolais sur le marché d’exportation, en même temps qu’il favorise la contrebande, l’exportation illicite du café et du cacao vers les pays voisins.
« Pour y faire face, a dit Patrick Muyaya, le Premier ministre, chef du Gouvernement a été chargé de prendre des mesures conservatoires pour stopper toutes les tracasseries émanant des structures et des services de l’état, de convoquer une table ronde entre tous les acteurs concernés pour établir tous les cadres réglementaires, y compris dans les aspects fiscaux tant au plan national que provincial afin d’assurer la croissance de la production et des exportations agricoles, créatrice d’emplois et de richesses dans ces provinces ».
Sur la situation au sein des services, entreprises et établissements publics de l’Etat, a indiqué le porte parole du gouvernement, le Président de la République a déploré et condamné la non observance de certaines recommandations hiérarchiques allant dans le sens de la résolution du problème, prenant pour exemple le cas de l’Ogefrem au regard de la situation qui y prévaut.
« Pour préserver l’intérêt général, le ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement a été instruit de procéder à une nouvelle nomination, pour assurer l’intérim du directeur général, et ce, jusqu’à nouvel ordre », a affirmé le ministre Muyaya.
Numérisation des procédures de passation des marchés publics
Le ministre de la Communication et médias a affirmé que le Président de la République a souligné en outre la nécessité d’accélérer la mise en œuvre effective de la phase pilote du projet des systèmes intégrés pour la gestion des marchés publics qui a été développé avec l’appui de la Banque mondiale, au regard des montants colossaux que drainent des marchés publics et de certaines pratiques de la mauvaise gouvernance.
« Le ministre d’Etat, ministre du Budget a été instruit de prendre sans délai toutes les mesures nécessaires pour le lancement effectif de la phase pilote dans les prochaines semaines », a précisé le porte-parole du Gouvernement. Il a fait savoir que le Président de la République a relevé l’urgence que toutes les dispositions soient prises avec l’appui du cabinet du Premier ministre et du ministère du Numérique pour que la généralisation du projet et la digitalisation de l’ensemble des procédures des marchés publics deviennent une réalité à l’horizon 2023.