Par Siméon Isako

Dans une interview accordée à CAS-INFO, le ministre des droits humains, André Lite Asebea est revenu sur le rebondissement dans l’affaire dite des 200 millions.

Alors que Georges Kapiamba, le président de l’Ong ACAJ qui avait révélé ce dossier semble se contredire, André Lite estime qu’en balançant une affaire pour laquelle il ne maîtrisait pas tous les contours, Georges Kapiamba, a fait preuve d’incompétence.

« Je suis abasourdi pour la simple et bonne raison que Kapiamba a fait preuve d’incompétence dans cette affaire. C’est ni moins ni plus, l’illusion du savoir immédiat », a déclaré le ministre des droits humains. Et de s’interroger, « Comment comprendre que Kapiamba ait répandu aux quatre vents des faits qu’il n’a jamais vérifiés au préalable notamment la corruption et le blanchiment des capitaux dans les chefs des dirigeants de la Gecanimes et ex-Fleurette Mumi ? »

L’affaire oppose la Gécamines à Ventora, une société appartenant à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler au près de laquelle, les dirigeants de la Gécamines avaient sollicité en 2017, un prêt de 200 millions d’euros. L’argent devrait être remboursé en deux tranches mais la Gécamines qui refuse de donner les 128 millions déjà reçus brandit les sanctions américaines qui frappent Dan Gertler. Dans ses dénonciations, Georges Kapiamba avaient accusé le géant minier de vouloir payer une dette à une entreprise fictive.

«Que fait-on de la présomption d’innocence, du principe du contradictoire et du caractère sacré de la vie privée garantis par les instruments juridiques internationaux, en plus de la constitution de notre pays », se questionne André Lite.

Pour rappel, L’Acaj avait dans un communiqué rendu public lundi, dédouané Albert Yuma et les autres dirigeants de la Gécamines qu’il avait précédemment accusé de détournement et blanchiment des capitaux. Les polémiques suscitées par ce dossier avaient poussé le Parquet à ouvrir un dossier judiciaire dont l’instruction est toujours en cours.