Par CAS-INFO
Le dossier Exim-Bank continue à alimenter l’actualité en RDC.
La réaction en date est celle de Barnabé Kikaya, diplomate congolais et ancien conseiller en matière diplomatique de l’ancien président Joseph Kabila.
Dans son blog publié ce week-end, ce professeur des universités, s’étonne de voir le dossier Exim-Bank être inscrit dans la communication officielle du président de la République, lors de la dernière réunion du conseil des ministres tenue à Kinshasa.
Selon lui ce dossier n’a pas été bien ficelé par son cabinet avant d’être portée à la place publique.
« Du moment qu’il s’agit d’un dossier d’ordre économique et financier, il revient au collège Ecofin de le mettre au point et obtenir le quitus du directeur de cabinet qui, à son tour, doit en discuter avec le président de la République avant de le porter à la connaissance des membres du gouvernement au cours d’un conseil, et en plus, de l’évoquer dans un compte rendu à publier », écrit Barnabé Kikaya.
Pour lui, le fait que le chef ait chargé son ministre de justice de régler cette affaire » utopique » avec cette société, prouve combien l’image du pays n’est pas bien prise au sérieux.
« Cette image est écornée par le fait de voir le chef de l’État charger son ministre de la justice à trouver des arrangements amiables avec Exim-Bank of China pour une affaire qui n’en est pas une… » ajoute-t-il.
Barnabé Kikaya invite pour ce faire, le président de la République à la prudence, quant à ce qui concerne certains de ses collaborateurs qui ne s’intéressent qu’à leurs intérêts.
« Quant à l’intox et à l’infox au sommet de l’État, c’est au président de la République de faire attention à certains de ses collaborateurs et Experts de tous bords, mûs par des intérêts n’ayant rien à avoir avec le pays, encore moins avec le peuple » a-t-il écrit.
Quant aux réaction Georges Kapiamba, l’activiste des droits et le député national André Claudel Lubaya sur le même sujet, Kikaya appelle ces deux personnalités a revoir leur position.
« J’ose espérer que l’honorable André Claudel Lubaya et l’activiste Georges Kapiamba auront le courage et l’honnêteté de démentir leurs propos et reconnaître leur paresse intellectuelle, alors qu’il aurait suffit d’un coup de fil à l’ambassade de Chine ou à Exim-Bank of China pour vérifier les faits, avant d’intoxiquer l’opinion publique par une désinformation mesquine » soutient le diplômate Kikaya.