Par CAS-INFO
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Adolphe Muzito réagit aux propos tenus par Félix Tshisekedi dans l’émission « Internationales », diffusée dimanche sur TV5 Monde.
Évoquant l’affaire des 15 millions, le chef de l’État qui n’a pas souhaité s’immiscer dans ce dossier des 15 millions de dollars disparus du trésor public et qui éclabousse son directeur de cabinet Vital Kamerhe, avait déclaré qu’il ne s’agit pas d’un détournement de fonds publics mais d’une affaire des rétrocommissions. « Vous savez, il y a une forme de corruption, par exemple, quand on reçoit des rétrocommissions… Sous d’autres cieux, c’est illégal mais au Congo, c’est légal », avait expliqué le président en plaidant une pratique encrée dans les mentalités des Congolais depuis des décennies et qu’il se donne pour mission de combattre.
Inacceptable selon Adolphe Muzito qui rappelle le code éthique auquel est soumis tout agent public de carrière.
« Je ne sais pas où est – ce qu’il est allé trouver cette idée selon laquelle, chez nous, on accepte ça, c’est la coop, c’est comme ça que ça s’appelle en langage congolais […], c’est tout simplement une façon de manipuler, d’influencer la justice dans le sens d’innocenter son camps », a réagi Adolphe Muzito.
Le leader du nouvel élan est convaincu qu’il s’agit bien d’un cas de détournement, sanctionné par le code pénal.
« Je ne sais, il veut tromper l’opinion ou se tromper lui-même mais en tout cas, c’est un détournement, sanctionné par l’article 146 du code pénal » a-t-il ajouté.
L’affaire révélée par l’inspection générale des finances (IGF) est depuis près de deux semaines sur la table du procureur général près la cour de cassation qui a entamé ses enquêtes.