Par CAS-INFO

L’État de santé de l’homme d’affaires libanais, Samih Jammal, se serait sérieusement dégradé, indique son avocat dans une correspondance transmise au chef de l’État.

Selon Mê Mbu ne Letang, son client détenu depuis mars dans le cadre des enquêtes sur le détournement présumé de fonds publics alloués au programme d’urgence, est innocent.

« Mon client n’a agi que sur instructions de celui qui était Directeur de votre Cabinet, ainsi que de la part du Conseiller spécial en matière de sécurité », indique-t-il.

Âgé de 82 ans, Samih Houballah Jammal avait décroché le marché de construction des logements sociaux à Kinshasa et en provinces. Il n’aurait pas bien justifié une somme de 57 millions de dollars décaissée par le trésor public.

Mais selon son avocat, le patron Samibo et Husmal « n’a pas détourné les 300 maisons de Maluku, dont 250 déjà installées au Camp Tshatshi et le montant de 57 millions est la conséquence de la différence entre le contrat initial avec le ministère du Développement rural pour 26 millions sur les 900 maisons et la nouvelle commande de 1500 maisons, dont 1000 maisons pour le Camp Tshiatshi, commandées dans le cadre de vos 100 jours».

A en crorie le bâtonnier Letang, la détention de Samih Jammal est irrégulière car explique t-il, ce dernier est resté en prison sans être sous un mandat d’arrêt ou une ordonnance de confirmation du Tribunal de paix ou du Tribunal de grande instance de Matete, juridictions non constitutionnellement compétentes.

L’avocat qui clame l’innocence de son client demande au président de la République d’ordonner sa mise en liberté provisoire.

« Excellence Monsieur le Président de la République, j’ai l’honneur (…) de solliciter de votre part, l’ordre de mise en liberté de mon client Monsieur Samih Houballah Jammal, qui est malade et innocent de ce dont il est accusé: de détournement de deniers publics ».

Dans cette vaste enquête, plusieurs hauts responsables ont été interpellés et placés en détention dont Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi. Son procès devrait s’ouvrir vers la fin de la deuxième semaine du mois de mai.