La crise au Kasaï met sérieusement en péril les programmes de santé qui étaient en cours dans la région et menace d’une malnutrition sévère aigue au moins 400 000 enfants, a alerté mercredi l’agence des Nations unies pour l’enfance, Unicef.
« Ces enfants sont parmi les plus vulnérables du pays et font maintenant face à une crise imminente grave si l’accès aux services de santé de base n’était pas pourvu rapidement », s’est alarmé l’agence onusienne dans un communiqué.
Pour faire face à cette, l’Unicef a besoin 40,2 millions de dollars, des fonds destinés à l’intervention d’urgence dans le Grand Kasaï.
Région pauvre et historiquement paisible, le grand Kasaï a basculé dans la violence depuis la mort du chef Kamwina Nsapu en Août 2016 et la montée en puissance de la milice son nom. Depuis les victimes se comptent par centaines.
La mobilisation de l’Onu pour venir en aide aux enfants rappelle aussi que l’organisation a perdu de deux ses experts, tués en mars dernier dans un contexte jusque-là non élucidé. Les révélations par le Journal américain, le New York Times, le weekend dernier des enregistrements téléphoniques mettant en cause un député de la région ont remis encore un peu plus en lumière le drame que vivent les populations du Kasaï depuis plusieurs mois.