Massacres, viols, pillages et tueries. Tel est le tableau des exactions commises aussi bien par les forces de l’ordre que les miliciens de Kamwina Nsapu dans les provinces du Kasaï et Lomami recoupées selon les informations recoupées par les organisations de défense des droits de l’homme.
D’après le rapport des 165 ONG publié jeudi, le bilan provisoire de ce conflit est désormais de 600 morts. Avec le nombre de sites des fosses communes déjà passés à 40 à travers les provinces touchées ainsi que dans les 5 localisées de Tshikapa), ces organisations craignent que les victimes atteignent la barre de 1000 morts.
Les organisations des droits accusent l’armée congolaise d’avoir fait usage disproportionné de la force sur les contre les miliciens et des civils « ne présentant pas de menace réelle ». Elles exigent du gouvernement congolais d’accepter une enquête internationale indépendante et demandent au Conseil de sécurité des Nations unies de maintenir la pression sur les autorités de Kinshasa.
Les 165 ONG saluent par ailleurs la disponibilité du bureau du procureur de la Cour Pénale Internationale à se saisir, d’office, du dossier, et l’encouragent à amorcer son enquête contre les plus hauts responsables des violations graves des droits de l’homme.