L’annonce est surprenante mais vraie. La chambre de commerce du Congo accompagnée des délégués de la SNEL négocient en ce moment l’importation de l’énergie électrique produite par l’entreprise sud-africaine Eskom. Selon l’Agence Reuters, l’initiative vise à réduire le grand déficit local d’énergie qui a affaibli la production minière du pays, principal producteur de cuivre du continent, renseigne Eric Monga, président de la chambre de commerce du Congo dans la région minière du sud-est du pays.
Cette importation d’électricité d’Afrique du Sud coutera plus cher car il faudra le transporter via de centaines de kilomètres de câbles en passant par le Zimbabwe et la Zambie.
Selon l’agence britannique, la région minière du Katanga riche en cuivre ne reçoit environ que la moitié de l’énergie dont elle a besoin de la part du réseau national, obligeant les opérateurs à s’appuyer sur des générateurs ou des importations coûteux, habituellement en provenance de la Zambie voisine.
Pourtant la RDC dispose de l’un des barrages le plus grand d’Afrique avec 351MW pour Inga I 1424 MW pour Inga II et un projet d’Inga III qui disposera de 3500 MW. Par ailleurs, seule 5 % de la population congolaise a accès à l’électricité. Et Kinshasa elle-même se trouve imparfaitement desservie car Inga I et II fonctionnent actuellement à 20 % de leur capacité, la plupart des turbines étant à l’arrêt, faute de pièces de rechange.
L’on se rappelle qu’au mois de février dernier, la société nationale d’électricité avait annoncé à Kinshasa la réduction de 50% de la fourniture en énergie dès la saison sèche prochaine à cause de l’étiage sévère sur le fleuve Congo.