Monusco

Le Conseil de sécurité a voté vendredi la résolution 2348 renouvelant pour un an le mandat de la Mission des Nations-unies en République Démocratique du Congo.
Force de maintien de la paix la plus importante dans le monde, la Monusco voit ses effectifs réduits de 500 hommes à environs 16 000 en raison de la nouvelle politique des Etats-Uniens déterminés à réduire la taille des missions de l’ONU jugées budgétivores.

Sécurité et justice

Toutefois avec ses 16000 hommes, la Monusco reste toujours en pole position dans les opérations de « peacekeepping ». Elle aura davantage la charge de protéger les civils contre les violences des milices locales, de concert avec le gouvernement congolais et devra même intervenir pour y mettre fin.

Avec la montée de la violence dans la région du Kasaï où deux experts de l’ONU ont récemment trouvé la mort, la Monusco va devoir travailler avec les autorités congolaises pour pouvoir traduire en justice les présumés coupables de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, de violations du droit international humanitaire et de violations des droits de l’homme ou d’atteintes à ces droits dans le pays, en particulier, les chefs des groupes armés et ceux qui soutiennent ces groupes, notamment en coopérant avec les États de la région et la CPI, précise la résolution.

Crise politique

C’était l’autre point d’approchement, alors que la Russie s’opposait à toute résolution aux apparences d’ingérence dans les affaires internes d’un État souverain. Finalement, la Monusco a le feu vert pour « appuyer la mise en œuvre de I ‘accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral, afin de contribuer à la stabilisation de la République démocratique du Congo ».

Concrètement, la Monusco va fournir une assistance technique et un soutien logistique dans le cadre du processus électoral, « selon qu’il conviendra et en coordination avec les autorités congolaises, l’équipe des pays des Nations Unies et les acteurs régionaux et internationaux », afin de « faciliter le déroulement du cycle électoral, en particulier en engageant un dialogue régulier et portant sur les questions de fond avec la CENI ».

A ce sujet, les Nations unies évalueront en permanence ce mandat en fonction des progrès accomplis par les autorités congolaises dans la conduite des opérations électorales, en particulier des élections présidentielles et législatives.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres conduira en personne le 30 septembre 2017 une revue stratégique de ce nouveau mandat. Soit, 3 mois avant les élections fixées en théorie en décembre 2017.