Le conseil de sécurité des Nations unies presse les autorités congolaises d’ouvrir une enquête après la mort de deux agents de l’ONU Zaida Catalan et Michael Sharp dont les corps ont été retrouvés dans la province du Kasaï et de punir les coupables.
Dans son communiqué publié mercredi, le Conseil affirme toutefois que les Nations unies conduiront leur propre enquête pour faire toute la lumière sur cet assassinat autour duquel commencent de plus en plus à s’entourer des troublantes zones d’ombres, selon des les diplomates onusiens.
L’ambassadeur de la France a appelé à punir les auteurs de l’assassinat. Celui du Royaume uni a plaidé pour plus de protection pour les agents en mission.
La veille, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres avait fait part de sa préoccupation estimant que les deux experts « ont perdu leur vie en essayant de comprendre les causes du conflit et de l’insécurité en RDC, afin d’aider à ramener la paix à ce pays ».
Depuis Aout 2016, le gouvernent fait face à la milice Kamwina qui n’est pas ou est armé des bâtons et des objets tranchant souvent dérisoires. Ce qui commence à interroger sur la capacité réelle de cette insurrection à vocation locale et traditionnelle à déstabiliser la région.
Sous la pression de la communauté internationale après la découverte d’une vidéo en février dernier montrant des militaires en tenue des FARDC tirer sans sommation sur des miliciens non armés, le gouvernement congolais est repassé à l’offensive mardi pour dénoncer le massacre des 39 policiers le vendredi dernier attribué aux insurgés Kamwina Nsapu en annonçant des représailles.
Mais le débat sur mort des deux experts de l’ONU commence à prendre des allures inquiétantes et risque de devenir une nouvelle épine dans le pied du gouvernement.