C’est une habitude aux États-Unis, les médias prennent position assez souvent pour orienter le débat. Bien plus quand il s’agit de la politique étrangère de la première puissance du monde. Ainsi, en est du ton donné ces derniers jours sur la crise politique en RDC.
Après le Wall Street Journal qui a accusé récemment les forces de sécurité d’être responsables de la mort de 180 personnes depuis le 31 décembre 2016, c’est au tour du Washington Post de tirer la sonnette d’alarme. Dans son édition de vendredi, le comité éditorial du Journal presse le nouveau président et demande à Donald Trump de s’intéresser un plus à la grave crise politique en RDC qui risque de replonger le pays dans la violence.
En effet, à l’instar des ONG des droits de l’homme qui se sont inquiétées du projet d’ordonnance de la nouvelle administration levant le contrôle sur le commerce des minéraux qui a servi à financer des groupes armés dans l’Est du pays, beaucoup craignent que Donald Trump manifeste peu d’intérêt sur la situation qui touche un des pays qui compte.
Alors que l’Union européenne vient menacer le régime de Kinshasa des nouvelles sanctions si l’accord du 31 décembre 2016 n’est pas rapidement mis en œuvre, le comité éditorial du Washington Post appelle la Maison Blanche à se joindre à cette démarche et à lancer un message fort aux autorités congolaises.