Par Siméon Isako

Dans un communiqué rendu public ce vendredi tard dans la soirée, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’est exprimée sur l’opération d’audit du fichier électoral prévu par le calendrier.

Dans ce document parvenu à CAS-INFO, la centrale électorale attire l’attention de l’opinion publique sur le fait qu’ « aucune organisation internationale ou nationale ne détient le monopole de l’expertise en matière d’audit du fichier électoral et que toutes, sans exception, recourent au service d’experts indépendants« .

Toujours selon ce communiqué , la CENI annonce qu’elle « va faire, dans les tout
prochains jours, un appel à candidatures en vue de constituer une équipe mixte
composée d’experts nationaux et internationaux pour conduire la mission d’audit externe du fichier électoral, conformément à son calendrier électoral
« .

Plus loin dans ce document, la CENI fait savoir que « contrairement aux cycles électoraux passés, le processus de la Révision du Fichier électoral (RFE) 2022-2023 se fait à travers une mutualisation des efforts et des ressources avec l’Office National d’Identification de la Population (ONIP) pour la constitution d’un registre de l’état-civil congolais. De ce qui précède, il est nécessaire de traiter la base des données découlant de la RFE avec toutes les précautions en termes d’exigence par rapport à l’indépendance de la CENI, à la
souveraineté et à l’intégrité nationales, et à la protection des données personnelles
« .

L’equipe dirigée par Denis Kadima insiste sur le fait qu’elle « n’a pas besoin de subir de pression, de quelque nature que ce soit,
concernant l’audit externe du fichier électoral, inscrit du reste dans le calendrier
électoral
« .

L’organe organisateur des élections souligne que « l’audit du fichier électoral fait partie des bonnes pratiques auxquelles elle se soumet de plein gré. C’est pourquoi cet exercice est prévu dans le calendrier électoral et repris dans le Plan Stratégique et Opérationnel 2022-2026 de la CENI qui, dans son axe 3, consacre le principe de
transparence à chaque étape du processus électoral
« .

L’OIF a dit ne pas être en mesure d’assurer l’audit externe du fichier électoral en République Démocratique du Congo, comme souhaité par la CENI.

Dans une lettre adressée à la CENi le 3 mai, Cette organisation dirigée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo justifie sa décision par le fait que le délai proposé par la Commission électorale nationale indépendante est tellement court qu’il ne facilitera pas un meilleur accompagnement.

Pendant ce temps en RDC, les avis divergent sur l’audit externe du fichier électoral par l’OIF.

Pour certains congolais, comme la RDC est en froid avec Kigali, elle ne peut pas céder son fichier électoral à une institution dirigée par une Rwandaise.

D’autres estiment que la raison évoquée n’est pas fondée d’autant plus que la RDC est toujours membre de l’OIF et s’apprête à organiser d’ici juillet les IXe Jeux de la Francophonie