Il est le porte-parole des frondeurs du Rassemblement. Et Bruno Tshibala n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Sur sa page Facebook ce vendredi, le Secrétaire général adjoint de l’UDPS exclu pour avoir contesté la ligne de son parti sur la désignation de la nouvelle direction du Rassemblement, l’ancien bras droit d’Étienne Tshisekedi lance sa contre-attaque.
« Ceux qui recourent à l’affabulation en affirmant que le pouvoir me soudoie ne doivent pas avoir la mémoire courte pour oublier que J’ai décliné le poste de premier ministre où J’aurai pu me faire beaucoup d’argent », rappelle-til.
Puis, de manière étonnante, Bruno Tshibala fait appel à Hô Chi Minh, père de la nation vietnamienne pour tacler ses amis. « Hô Chi Min[h] m’a appris que le révolutionnaire se distingue par sa vie austère », écrit-il
Problème, si la figure historique du Vietnam a mené une lutte qui conduit à l’indépendance du pays en 1945, son parcours et son combat sont aux antipodes de l’approche suivie depuis 40 ans par l’UDPS. Pour la petite histoire, Hô Chi Min avait de l’admiration pour Lénine. Ce qui lui a valu le même reflex que le leader soviétique au Vietnam : culte de la personnalité et même une des villes du pays rebaptisée en son nom.
De son vivant, Tshisekedi n’aurait sans doute pas pris le guide vietnamien, qui en rappelle d’autres au Congo-Zaïre, pour référence. La figure emblématique du génie vietnamien semble pourtant, être une ressource suffisante pour le très austère Bruno Tshiabla dans cette période de grande cacophonie.
En pleines tempêtes au sein du Rassemblement, Bruno Tshibala tenait à passer un message clair à ses détracteurs : « Si nous avons lutté tant d’années c’est parce que nous avons toujours eu un idéal et ce n’a jamais été pour tout gâcher avec l’accessoire ».