« Étant donné les rapports récents de violations graves et la découverte de trois charniers, j’exhorte le Conseil à établir une commission d’enquête afin de se pencher sur ces allégations. Il existe des allégations crédibles de violations massives des droits de l’Homme dans les provinces du Kasaï, du Kasaï-central, du Kasaï-oriental et de Lomami (…) notamment des personnes prises pour cibles par les soldats pour leur affiliation supposée à une milice locale », a déclaré Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme dans une dépêche de l’Afp publiée ce mercredi 8 mars.
Il ajoute: « Mon bureau a récemment signalé un certain nombre de graves violations des droits de l’Homme dans les provinces de Kasaï et Lomami en RDC. Voilà pourquoi il s’avère important qu’’une commission d’enquête sur ces violences contre les civils soit rapidement établie.
Par ailleurs, le Haut commissaire félicite le gouvernement d’avoir pris des mesures pour enquêter sur ces allégations de meurtres par des soldats dans cette partie du pays. A ce sujet, le Haut commissaire aux droits de l’homme indiqué que son « bureau surveillera attentivement les développements judiciaires concernant les actions des forces de sécurité qui ont entraîné la mort de plus de 100 personnes en septembre et en décembre ». Il déploré par ailleurs qu’« aucun progrès véritable n’a été accompli » dans le contexte de l’accord conclu le 31 décembre entre le pouvoir et l’opposition ».
Ce compromis prévoit que le président Joseph Kabila, dont le mandat s’est achevé le 20 décembre 2016 et à qui la Constitution interdit de se représenter, restera en place pour une année supplémentaire. En contre-partie, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017.