Par Siméon Isako
Le Premier Ministre, Jean Michel Sama Lukonde kyenge, a eu une grande séance de travail, ce lundi 23 janvier 2023 dans son cabinet de travail, avec Luhut Binsar Panjaitan, Coordonnateur des affaires maritimes et de l’investissement de l’Indonésie, qui a rang de Premier Ministre. A cette séance de travail, ont pris part la VPM congolaise de l’environnement, le Ministre congolais de l’Industrie et les membres de la délégation du coordinateur indonésien LEHUT.
Devant la presse, l’hôte de Sama Lukonde s’est exprimé en ces termes :
« Le président indonésien m’a changé de transmettre ses salutations et sa sympathie au Gouvernement de la République démocratique du Congo. Il ya deux choses que nous allons faire avec le gouvernement de la République démocratique du Congo. Premièrement, la collaboration au sujet de la forêt tropicale et les tourbières pour créer le crédit carbone pour les deux pays. Et nous pensons le faire avec le Brésil. C’est-à-dire, une tripartite RDC-Indonésie et Brésil. Ce sera une très grande puissance en capacité de négociation au niveau international. Concernant le changement climatique, la République démocratique du Congo est un pays très riche. Si nous pouvons travailler ensemble, la RDC et l’Indonésie, nous serons capables d’amener la prospérité pour nos peuples respectifs. J’ai beaucoup aimé ma rencontre avec le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Davos en Suisse, et la VPM en charge de l’Environnement, Ève BAZAIBA MASUDI était aussi présente. Et nous croyons que nous pouvons aller vite vers la mise en œuvre de cette collaboration, de manière particulière. Le deuxième point au centre de nos échanges avec le Premier Ministre congolais Jean-Michel Sama lukonde kyenge, concerne le partage d’expériences dans la gestion des ressources minérales qui sont cruciales pour le changement climatique. En ce qui nous concerne, en Indonésie, nous faisons en sorte que chaque bénéfice qui émane des ressources minérales puisse bénéficier au peuple indonésien. Lors de notre rencontre à Davos, le Président Félix m’avait dit que c’est exactement ce qu’il veut. C’est sa vision et c’est l’approche qu’il veut appliquer pour le peuple congolais. Il tient à ce que les ressources minérales bénéficient premièrement au peuple congolais. La collaboration entre la RDC et l’Indonésie va nous permettre de construire ce système voulu par les deux pays afin de matérialiser la même vision comme par exemple les véhicules électriques, les batteries sur base de lithium. La République démocratique du Congo et l’Indonésie, nous pouvons construire un partenariat fort et qui va bénéficier aux peuples de nos deux pays. Ça va créer les opportunités d’emplois pour des millions et des millions de congolais« , a-t-il lancé.
Pour la VPM en charge de l’Environnement ÈVE BAZAIBA MASUDI, la rencontre de ce jour est la résultante d’un long processus qui a abouti à la signature d’un accord tripartite, Brésil-RD-Indonésie. La rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de la bilatérale entre la RDC et l’Indonésie pour la mise en œuvre de cet accord.
« C’est un accord qui se fera en deux volets pour aboutir au développement Durable. Le premier volet, c’est notre couvert forestier, les forêts de mangroves et les tourbières. Comment les capitaliser ? Parce que la RDC, comme pays solution, joue le même rôle que le Brésil et l’Indonésie, face aux enjeux du climat. Chaque pays est leader de son bassin. Le deuxième volet, la transformation locale de nos ressources naturelles, en commençant par le bois jusqu’aux minerais parce que les trois pays sont tous porteurs des minerais stratégiques qui aident, non seulement à la nouvelle technologie de l’information et de la communication mais aussi à la transition énergétique. C’est dans le même ordre d’idée que la RDC capitalise les ressources en eau pour avoir l’énergie propre, l’énergie hydroélectrique ainsi que la suite de cette énergie qui est l’énergie photovoltaïque, l’éolienne, et la biomasse. Dans l’ensemble, tout cela va nous amener vers le développement durable. Pour le cas précis, nous sommes la coopération sud- sud entre les pays du sud. On n’a pas besoin d’être dicté par tel ou tel autre pays qui ne comprend pas les sensibilités ou les réalités de nos deux ou 3 pays avec le Brésil. Nous avons naturellement la même végétation, le même potentiel, les mêmes défis, et nous jouons le même rôle à travers le monde. C’était tout à fait logique que nous puissions enfin nous mettre ensemble. Cela part de cet accord signé depuis le 14 novembre 2022« , a conclu la VPM de l’Environnement.