Par Siméon Isako
Le président de l’ECIDé a été l’invité de France 24 et RFI ce jeudi 26 octobre 2022.
Dans une interview dont les questions liées à la sécurité, économie et politique ont été évoquées, Martin Fayulu s’est montré « pessimiste » face à la tenue des bonnes élections en 2023.
Toutefois, il insiste sur le délai de la tenue des élections selon la constitution.
« Monsieur Tshisekedi s’est lancé dans des opérations des fraudes c’est-à-dire le 17 juillet 2020, il a nommé les membres de la cour constitutionnelle en violation flagrante de la constitution. Il s’est préparé pour posseder l’institution qui proclame des résultats définitifs. Après, il met en place la CENI , tous ses gens sont à lui ou qu’il débauche. Il fait voter au parlement, une loi électorale en sa faveur et donc maintenant la CENI est entrée en fonction et on ne fait rien« , a rappelé Fayulu.
D’après lui, « Les experts ont dit que ce n’est pas possible d’avoir les élections correctes et impartiales à temps, vous savez qu’il y a un mot qu’affectionnent les congolais , c’est le glissement, quand nous disons pas de glissement ça veut dire que Monsieur Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019, c’est-à-dire le 23 janvier 2024 à minuit, il doit partir, le glissement c’est ça. Mais maintenant, si les experts nous disent , un mois, deux, trois mois mais pas au-delà d’autres mois parce qu’on suit la constitution, nous pouvons retarder les élections pendant ce délai prévu par la constitution parce que la constitution dans son article 75 dit qu’en cas d’empêchement pour le poste du président de la République, il est tenu de le remplacer par président du sénat. Il a trois mois pour organiser les élections , si dans trois mois il n’arrive pas on lui donne encore un mois donc quatre mois » a-t-il ajouté.
Pour Fayulu « On [les acteurs politiques] doit regarder ce que dit la constitution, le président du sénat, est-ce que nous sommes d’accord avec le président du sénat ? Si oui , ok , si non , on s’organise pour mettre quelqu’un de neutre de la société civile pour utiliser cette possibilité constitutionnelle« .
Toujours dans cette interview le président de l’ECIDé a fait savoir qu’il faut se convenir sur les règles du jeu.
« Il faut que toutes parties prenantes se voient et discutent, il y a l’Union sacrée, Lamuka, le FCC et la société civile. On doit se voir pour récomposer la CENI et la cour constitutionnelle, revoir quelques articles de la loi électorale, fixer le calendrier , parler de la sécurisation des élections et voir tout autre élément qui concerne l’organisation des élections« .