Par Siméon Isako
Dans un communiqué de presse parvenu à CAS-INFO ce vendredi 29 juillet, la sénatrice Francine Muyumba qui a donné de la voix sur les récentes manifestations contre la Monusco. Pour elle, les dernières manifestations à Goma, Butembo et Uvira , sont l’expression d’un peuple fatigué par l’insécurité et les tueries.
« La manifestation pacifique est un droit constitutionnel reconnu à tout citoyen congolais sur toute l’étendue de la République. Néanmoins, aucun acte de violence ni de vandalisme ne peut être justifié. Tout en condamnant les actes de violence perpétrés ces trois derniers jours lors des manifestations à Goma, Butembo et Uvira, il est à expliquer la colère des manifestants contre la MONUSCO qui a prouvé ses limites dans sa mission de sècuriser les populations et de stabiliser les zones en proie aux rébellions intemationales« , lit-on dans ce document de Muyumba.
Cette sénatrice PPRD, estime qu’ « Après 22 ans de présence en RDC, il est important d’évaluer l’apport de la force onusienne dont les missions ont plusieurs fois été renforcées mais sans jamais obtenir des résultats significatifs. Elle avait été sollicitée pour aider la RDC à securiser et stabiliser le pays. Dès lors qu elle ne remplit pas sa mission telle qu’ attendue, il y a de quoi s’interroger sur le bien-fonde de sa presence en RDC« .
Muyumba se pose la question de savoir « comment expliquer que des organisations des droits humains, loin du front, ont pu se rendre compte de l’implication des Etats voisins en soutien au M23 comme l’ont attesté les FARDC et meme certains partenaires mais que la MONUSCO se soit contentée de tenir un discours ambigu qui lui aura finalement desservi dans l’opinion nationale et aura contribuė à exacerber la méfiance de la population congolaise vis-à-vis d’elle ?« .
Selon elle, les populations de ces zones qui ont manifesté a fini par considérer la MONUSCO comme « un contributeur de l’enlisement de la situation à l’Est de la République. »
« Pour une population longtemps meurtrie, violée, violentée, déplacée, tuée et pour laquelle chaque jour qu’ elle vit, pourrait étre le denier, il faut de l’egard lorsqu’ on communique à son sujet. Alors que l’ Union Africaine et l’ONU demandent au gouvenement congolais d’enqueter sur les incidents malheureux ayant conduit à la mort de trois casques bleus que nous déplorons par ailleurs, autant,
nous demandons au gouvernement de mener les mêmes enquêtes Sur les circonstances qui ont prèvalu au décés des manifestants congolais et de traduire leurs auteurs en Justice, la vie humaine étant sacrée« , a-t-elle écrit.
Cette élue des élues recommande au gouvernement « d’accélérer le processus progressif de retrait de la mission onusienne et de maniére prèvisionnelle, mettre en place des mesures d’accompagnement de ce processus qui doit se dérouler dans le cadre formel établi, de manière sereine, apaisée et
rëflechie, sans pour autant laisser un vide qui puisse servir aux ennemis qui ne jurent que par instabilite et la terreur dans la partie orientale de notre cher et beau pays« .