Par Siméon Isako
Au cours d’une cérémonie organisée le samedi 02 avril 2022 à L’université Protestante au Congo (UPC), le professeur Augustin Matata Ponyo Mapon a procédé à la remise des certificats aux 105 apprenants de la première promotion de l’école de leadership.
Matata Ponyo fait savoir qu’en créant cette école de leadership, il a eu deux rêves.
Selon lui, le premier, est celui de « faire reculer les murs de la science au profit de l’humanité afin de répondre à l’appel de Dieu, celui d’assujettir le
monde« .
Comme vous le savez dit-il, « c’est la connaissance qui permet à l’homme de transformer le monde et de le dominer, et ce, dans tous les secteurs possibles. Par cette école de leadership, je voudrais travailler avec des congolais brillants à améliorer le modèle économique du développement. Au-delà des facteurs connus qui expliquent le progrès des nations comme le capital, le travail, la technologie, la qualité des institutions, je voudrais que l’équipe de cette école de leadership y ajoute un autre et non de moindre, à savoir le
leadership« .
Matata indique qu’après qu’il ait passé près de sept ans comme Directeur général du BCECO, plus de deux ans comme Ministre des finances et près de cinq ans comme Premier ministre, il est convaincu que la variable «leadership » est
déterminante dans le développement des nations. Et la malédiction du leadership explique en grande partie le sous-développement de la quasitotalité des nations du Tiers-monde.
Augustin Matata fait savoir que « L’école de leadership a pour mission fondamentale de démontrer quelle est la part de
la variable explicative leadership dans la fonction du développement des nations. Partant de l’hypothèse selon laquelle le sous développement est expliqué notamment par le déficit du leadership, il faudra démontrer scientifiquement comment améliorer l’offre de leadership pour pouvoir impacter le progrès des nations, particulièrement ceux du Tiers-monde« .
D’après ce dernier, ces études devront démontrer comment un dollar investi dans l’amélioration de l’offre de leadership a un effet multiplicateur supérieur à celui d’un dollar investi directement dans la construction d’une école, d’un hôpital, d’une route, etc. Parce qu’en définitive, le dollar investi dans l’offre de leadership permet de générer plus de dollars et de bien-être que celui immobilisé directement dans les infrastructures.
Le deuxième rêve de l’ancien premier ministre Congolais, est selon lui, une grande aventure qui consiste à participer à la création d’une masse critique de leaders congolais capables de s’investir dans la transformation de leurs pays, la RDC. Des leaders capables d’en créer d’autres pour mettre fin à la malédiction de leadership que emprisonne notre pays dans le sous-développement.
Ce premier séminaire d’une semaine qui s’est terminée le samedi dernier a eu pour mission de contribuer à ces rêves grandioses.
Durant les ateliers, les séminaristes ont appris que tout progrès et toute réussite procèdent du leadership. Que tout est possible à un leader.
Ils ont aussi été édifiés sur le fait qu’on peut devenir leader si on le veut.