Par Siméon Isako
La jeunesse de l’église du Christ au Congo (ECC), s’est prononcée ce samedi 12 mars 2022 sur la situation judiciaire que traverse Augustin Matata Mponyo.
C’était lors de la clôture de leur congrès qui s’est tenu à Kinshasa pour notamment examiner la situation du pays et de l’Eglise.
Cette jeunesse décrie l’injustice que subit Matata, malgré l’arrêt de la cour constitutionnelle qui s’est déclaré incompétente à le juger.
« Nous demandons au premier citoyen de la République, de tout mettre en œuvre pour qu’enfin la vision éclairée qu’il a pour notre pays soit matérialisée et que l’État de droit dans notre pays soit un concept réel. Nous demandons au président de la République, Chef de l’État, garant du bon fonctionnement des institutions et magistrat suprême, de pouvoir s’impliquer personnellement et sans interférences dans les dossiers judiciaires, politiques et sécuritaires des frères et ainés, nous citons l’honorable sénateur Matata Ponyo et de l’ancien directeur général Théophile Matondo du BCECO qui subissent des injustices et des humiliations de toutes formes« , a déclaré cette jeunesse.
Étant donné que toutes les décisions judiciaires sont rendues au nom du peuple Congolais et exécutées au nom du président de la République, pour le cas du Sénateur Matata Ponyo, « la décision de la cour constitutionnelle mettant fin à toute poursuite judiciaire à son endroit n’est pas respectée. Hors l’article 168 alinéa 1 de la constitution stipule que : Tous les arrêts de la cour constitutionnelle sont exécutoire immédiatement et s’imposent à toutes les institutions de la République et à tous les citoyens« , a-t-elle ajouté.
Cette jeunesse réclame « la stricte application de cet article et de l’arrêt de la cour constitutionnelle« .
Le sénateur Augustin Matata Ponyo a été interdit de quitter Kinshasa samedi 19 février vers 19 heures (20hTU) à l’aéroport international de N’djili. Il voulait se rendre à Lubumbashi pour enterrer sa sœur, selon l’un de ses avocats.
C’était le service de l’immigration qui lui a signifié cette interdiction de voyager pour Lubumbashi. Cette décision émanait de la haute hiérarchie, d’après ce service.