Pour le G7, ce sera Felix Tshisekedi. La plateforme membre du Rassemblement a invité, mercredi, la coalition des forces de l’opposition acquises au changement à « confirmer le dépôt à la Cenco de la lettre d’Étienne Tshisekedi relative à la présentation de Félix Tshisekedi au poste de Premier ministre de la République ». C’est ainsi que l’organisation dirigée par Pierre Lumbi l’a fait savoir dans un communiqué.
Alors que le débat s’éternise sur le choix du nouveau chef du gouvernement, le G7 passe à la vitesse supérieure. Il évoque le chapitre III, point 3.3 de l’accord du 31 décembre 2016 pour rappeler que c’est bien au « Rassemblement et à lui seul » qu’il revient de présenter le Premier ministre.
« Le pouvoir de nomination du Premier ministre revient au chef de l’État, mais celui-ci ne peut ni ignorer le choix du Rassemblement ni lui imposer le sien propre », a assené le G7.
« Le consensus sera rompu »
En réponse à la Majorité qui, selon le Rassemblement, multiplie les stratagèmes pour bloquer la mise en œuvre de l’accord, le G7 menace désormais à son tour la légitimité du chef de l’État.
« Le Rassemblement a concédé le maintien de Joseph Kabila à la tête de l’État et renoncé à continuer à le contester comme tel alors que son mandat a expiré depuis cette date. Ce consensus serait rompu si le président de la république venait à designer discrétionnairement le Premier ministre et au mépris des stipulations de l’Accord du 31 décembre 2016 », écrit la plateforme, avant de conclure qu’une telle attitude plongerait davantage le pays dans la crise politique.