Par CAS-INFO

La bonne gouvernance financière était au cœur d’un entretien que le Patron des finances congolaises Nicolas Kazadi a accordé à Didier Gerbert, Directeur sortant de l’Agence Française de Développement en RDC le lundi 16 août 2021.
Étant devenue l’objectif principal des systèmes modernes, la bonne gouvernance financière requiert la mise en place des institutions saines qui régissent l’affectation des fonds des systèmes d’exécution budgétaires qui fonctionnent selon le principe de la légalité, des systèmes comptables intègres et des systèmes de vérification qui garantissent la qualité de l’information et des systèmes financiers adéquats. C’est pourquoi les deux parties ont jugé utile de travailler désormais en étroite collaboration pour approfondir cette réflexion qui vise en réalité le progrès de la RDC.

Le gouvernement congolais a néanmoins mis en place divers mécanismes en vue d’améliorer la discipline budgétaire et surtout pour aligner son budget sur les priorités préalablement identifiées dans le plan global incluant tous les secteurs qui peuvent déclencher le processus de développement a souligné Didier Gerbert. Toutefois à en croire le Directeur sortant de l’agence française de développement en RDC des problèmes à l’échelle du système tels que la prévalence des systèmes budgétaires non réglementés, le manque de transparence et des systèmes inadéquats en terme de responsabilisation persistent.

A ce titre, des stratégies appropriées doivent être mises en place afin de contourner définitivement les difficultés qui obstruent le bon fonctionnement des institutions.

Le Ministre des Finances Nicolas Kazadi qui travaille avec dévouement dans le but de matérialiser la vision du président de la république Félix Antoine Tshisekedi sur le plan de la gouvernance financière a exprimé sa promptitude à mettre en œuvre tous les principes modernes qui incarnent la gestion rationnelle des finances publiques. Il s’agit d’une part, des finances publiques qui sont mobilisées sur le plan interne, et d’autre par, de celles en provenance des bailleurs extérieurs, l’agence française de développement y comprise.

Cette entrevue qui est loin d’être simplement protocolaire a permis à Nicolas Kazadi et à la délégation de l’AFD de véritablement scruter la bonne gouvernance financière publique en tant que préalable pour que la RDC puisse acquérir les capacités nécessaires pour le développement, la croissance économique et la réduction de la pauvreté. La gestion dynamique, prudente et efficace des ressources financières de la RDC est une garantie pour les citoyens de 26 provinces qu’ils peuvent accéder aux services de santé, de l’éducation et d’assainissement, travailler et vivre dans des environnements sains qui prennent en compte la protection humaine.

Installée en RDC depuis 1976, l’AFD a déjà financé plusieurs projets prioritaires avec impact réel sur le secteur social. L’AFD a interrompu son activité en 1991 à cause d’une longue période de crise politique. L’agence n’a repris ses activités à Kinshasa qu’au début de l’année 2003. En 2013, le lancement du premier contrat de développement et de désendettement signé le 10 juillet entre la France et la RDC pour un montant de 106 millions d’Euros a marqué un véritable tournant et un changement d’échelle pour l’agence.

Dès lors, l’AFD a procédé à une concentration de son action sur certains axes à savoir: la réduction des inégalités sociales et territoriales, le renforcement du capital humain spécifiquement dans la formation professionnelle, le fait d’avoir soutenu le développement d’un Etat de droit,… Parmi les projets à la une pour ancrer la lisibilité d’une présence effective, il y a lieu de mentionner l’appui à la gestion durable des forêts, l’accès à l’eau potable, l’amélioration de la santé mère-enfant par l’appui aux hôpitaux de référence, et d’autres. Arrivé fin mandat, Didier GERBERT a profité de cette occasion pour présenter madame Safia Ibrahim- NETTE qui va lui succéder à ce poste incessamment.