Par Siméon Isako
Le Chef de bureau et représentant de l’Unesco à Kinshasa, Jean-Pierre Ilboudo, a été reçu en audience, ce jeudi 8 juillet 2021, par la Vice-premier ministre, ministre Environnement et développement durable, Eve Bazaiba Masudi. Au sortie de cette entrevue, le Chef de bureau et représentant de l’Unesco a affirmé avoir beaucoup appris de cette rencontre.
Il a salué « l’approche culturaliste de l’environnement » de la vice premier ministre et ministre de l’environnement Eve Bazaiba.
« J’étais très heureux d’apprendre. J’ai appris beaucoup d’elle. J’ai beaucoup aimé son approche culturaliste de l’environnement parce que l’on pense que l’environnement, c’est seulement technique. Elle m’a fait comprendre, et c’est important pour l’Unesco qui s’occupe de la culture, elle doit comprendre qu’elle doit tenir compte de la dimension culture sur tout ce que nous faisons sur les questions de développement technique », a indiqué Jean-Pierre Ilboudo.
A en croire le Chef de bureau et représentant de l’Unesco à Kinshasa, cette rencontre avec la VPM Bazaiba a tourné autour de certaines priorités du ministère. Motivant sa présence au bureau de Bazaïba, Jean-Pierre Ilboudo a indiqué qu’il est en train de faire la ronde d’un certain nombre de ministères de compétence, avec lesquels l’Unesco travaille, en fonction de leurs domaines de compétences.
Notant que l’Environnement faisait partie de la compétence des sciences naturelles parmi les cinq que sont l’Education, les sciences naturelles et exactes, les sciences sociales et humaines, la culture et la communication ainsi que les infrastructures, le Chef de bureau et représentant de l’Unesco à Kinshasa a indiqué que sa présence chez Eve Bazaiba lui a permis de s’informer sur les programmes majeurs de ce département afin de permettre un travail en synergie pour leur mise en œuvre.
« Nous sommes venus discuter avec la VPM à l’Environnement, pour qu’ensemble, nous définissions les priorités du ministère, pour que nous soyons au courant des programmes majeurs de son département et que nous puissions ensemble travailler à leur mise en œuvre », a-t-il expliqué.
Pour Jean-Pierre Ilboudo, cet apport attendu de l’Unesco n’est pas nécessairement financier mais peut-être plutôt technique, avec l’expertise que cette institution possède. Mais, a-t-il fait savoir, il peut également être financier.
Avec Eve Bazaiba, le Chef de bureau et représentant de l’Unesco à Kinshasa a également échangé sur la dimension culturelle de la biodiversité.
« Je suis très édifié. J’ai appris beaucoup de choses de Mme la Vice-premier ministre, qui m’a expliqué, par exemple, en quoi dans les villages, nous avons commencé très tôt à faire la protection de la biodiversité à travers les éléments de nos cultures que ça soit les peuples autochtones ou d’autres ethnies que l’on trouve dans les différents parcs, Virunga ou Salonga », a-t-il dit.
A l’en croire, la grande question qui est posée est celle de savoir comment faire pour que les aires protégées soient étendues, pour que ces aires protégées ne protègent pas seulement les animaux et chasser les hommes qui y habitent, qui ont leur culture et leur encrage, leurs cimetières, etc.
« Ce sont des questions essentielles sur le développement durable et de l’environnement que nous avons touchées et qui va faire qu’ensemble nous pussions travailler dessus et voir comment l’Unesco pourra contribuer à ces questions liées aux aires protégées, à la biodiversité et à la question de biosphère », a-t-il conclu.