Par Siméon Isako
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, est favorable au retour de l’éthique dans la gestion de la chose publique en République démocratique du Congo. Cette question était au cœur de ses échanges, intervenus jeudi à l’Hotel du Gouvernement, avec le Directeur Général de l’Observatoire de Surveillance de la Corruption et de l’Ethique Professionnelle (O.S.C.E.P), Saint Augustin Mwendabali.
D’après ce dernier, tous les espoirs sont permis pour relever le défi de l’inversion des valeurs. Car, si le social demeure une préoccupation de l’Executif national, c’est aussi un axe de la composante de la vision du chef de l’État.
« Mais il ne peut pas y avoir du social quand le coulage des recettes fonctionnent, quand les individus bradent le bien commun de la République, quand tout le monde vient au Gouvernement avec l’espoir de s’enrichir. C’est instantané et très fortement ponctué par une crise morale aiguëe. L’homme congolais a perdu confiance en lui-même. Il ne fait que considérer les antivaleurs comme des béquilles. Ça ne peut pas durer, il faut mettre l’éthique à sa place », a déclaré le Directeur général de l’OSCEP devant la presse.
Evoquant l’adage qui dit : « un État sans éthique est comparé à un corps sans vie », le professeur Saint Augustin Mwendambali estime que cela est valable pour une entreprise qui, si elle ne met pas l’éthique au centre de sa production, sera vouée à l’échec.
Pour y parvenir, les acteurs devraient avoir une compréhension commune de ce phénomène qui est trop négligé par le peuple congolais.
Au Directeur général de l’OSCEP de se demander « Quel est ce pays qui peut se construire avec le style de prédation où on doit arracher tout? ».
Et d’ajouter, « Quand le Président de la République dit : le peuple d’abord, c’est tout un programme, toute une idéologie. Le peuple d’abord signifie, il y a eu un temps où le peuple n’était pas considéré. Maintenant, le Chef de l’Etat veut corriger l’écart qui a caractérisé notre pays en introduisant des nouvelles donnes pour accorder l’importance à la place du peuple. Souverain primaire, celui qui me donne ma voix. C’est lui mon patron. Et le Président, les ministres et les mandataires ne sont que de sujets qui doivent servir le peuple ».