Par Siméon Isako

L’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo s’est exprimé une fois de plus ce samedi 30 janvier au sujet de l’affaire du détournement des fonds alloués au projet Bukanga-Lonzo.

Dans une interview à la presse , Matata a fustigé le manque de transparence qui caractérise la gestion de ce dossier (détournement) par l’inspection générale des finances.

« Nous attendons le jour que l’IGF viendra dire la vérité au lieu de faire le flou. On a pas besoin de flou, on a besoin de savoir combien a été détourné, qui a pris de l’argent, combien a-t-il pris et il a mis ca où? », s’est interrogé sous un ferme ferme l’actuel patron de congo challenge.

« Moi j’ai demandé qu’on fasse cet audit, j’ai demandé à ce que ce rapport d’audit me soit donné mais l’IGF refuse de me donner ce rapport, pourquoi ? C’est inimaginable , il n’y a que dans ce pays où quelqu’un demande qu’on fasse l’audit et qu’on refuse de lui donner le rapport de cet audit. Ce qu’il y a anguille sous roche« , a décrié cet ancien collaborateur de Joseph Kabila.


Dans une enquête publiée par quatrres journalistes congolais le 25 janvier et intitulée « Débâcle sur Parc-agroindustriel de Bukanga-Lonzo : causes, responsabilités et perspectives », il est démontré que la débâcle de ce projet « n’est due ni à une prétendue absence d’étude du sol, ni à un détournement des fonds, ni à la surfacturation de certains biens ou services. La raison principale de la débâcle du PAIBL est l’arrêt brusque de son financement par le gouvernement en février 2017 » .

Approché par ces 4 médias , l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo, n’a pas manqué de réitérer sa position sur l’échec de ce projet.

Selon lui, l’argent décaissé par le gouvernement est arrivé à l’entreprise AFRICOM chargée de la gestion technique et financière de Bukanga-Lonzo.

« Tous les fonds sont arrivés à destination et cette société sud-africaine n’a jamais dit qu’elle a retourné quoi que ce soit au Gouvernement. Par conséquent, s’il y a eu déconnexion entre l’exécution financière et l’exécution physique du projet, il faut poser la question à AFRICOM » soutient Matata.

Pour les enquêteurs qui contredisent l’IGF, l’IGF a manqué de prouver certains fait dans son rapport.