Par Siméon Isako
Magloire Nlandu réfute tout argument selon lequel Vital Kamerhe serait directement ou indirectement impliqué dans des meurtres à la base du rapport Mapping de l’ONU élaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et décrivant les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003.
« Le nom de Vital Kamerhe contrairement à ce que nous lisons ça et là ne figure pas dans le rapport Mapping de l’ONU. Ce monsieur est un digne fils du pays qui a donné sa vie pour le développement et la paix de celui-ci, c’est pourquoi on le surnomme même le pacificateur jusqu’au bout », a dit le secrétaire interfederal adjoint de l’UNC Kinshasa.
Magloire Nlandu fait savoir que Kamerhe est parmi les rares congolais ayant pris part à toutes les négociations dont le but étaient de faire la paix dans le pays.
« L’honorable Vital Kamerhe a participé activement dans toutes les négociations de paix depuis les fins des années 90 jusque vers les années 2010, sans mentionner le dialogue de Sun-City où il était farouchement attaqué par les pays agresseurs, mais aussi il a été à la base de la caravane de la paix qui a facilité les choses entre le gouvernement congolais et tous les belligérants dont le RCD,MLC,RCD KML… ».
Nlandu appelle les « détracteurs » du président de l’UNC à plutôt accentuer la pression pour que les acteurs clés cités dans ce rapport répondent de leurs actes.
« Au lieu de monter des mensonges aussi grotesques contre Vital Kamerhe, mobilisons nous pour que ceux qui sont réellement cités tel que Baba Gabriel Kyungu wa kumwanza et autres fassent l’objet d’une instruction du parquet comme c’est le cas pour Roger Lumbala aujourd’hui en France », a-t-il martelé.
Profitant de l’occasion ce collaborateur du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi pour déplorer les massacres enregistrées dans quelques provinces en RDC et invite les autorités à s’impliquer pour pacifier les zones à problème.
« Je profite de cette tribune pour dénoncer les massacres à perpétuité à Beni et en Ituri, trop c’est trop, il faut aujourd’hui attaquer le vrai problème évitons d’avoir pour stratégie que la diplomatie. Comment ne pas être révolté quand nous lisons le rapport de l’ONU qui parle de la présence active de l’Armée Rwandaise sur notre sol et celà depuis plus d’une année sous le silence de tout le monde, nous buvons,mangeons dansons ici à Kinshasa au rythme de l’union sacrée, chose qui montre à suffisance l’immaturité de gestion qui caractérise notre classe politique.
Nous demandons au Chef de l’Etat de jouir des toutes ces prérogatives constitutionnelles pour mettre fin à ce drame humanitaire et au parlement d’interpeler le gouvernement pour que l’exécutif dans son ensemble nous trouve une solution durable et immédiate sur cette question », a-t-il renchéri.
Pour ce cadre de l’UNC, l’absence de Kamerhe est remarquée d’autant plus que ses stratégies pouvaient aider à décanter certaines situations.
« C’est vrai l’absence de Vital Kamerhe se fait sentir, il nous reste juste un tonneau mais qui est vide et qui fait beaucoup de bruit, au chef de l’état de s’impliquer pour que ce fils du pays qui a beaucoup à apporter pour la paix à l’Est bénéficie d’une justice équitable et juste », a conclu Magloire Nlandu.
Le rapport mapping est un document dense et détaillé, basé sur des recherches extensives et rigoureuses effectuées par une équipe d’une vingtaine de professionnels congolais et internationaux en matière de droits humains sur une période de 12 mois. Le rapport examine 617 des incidents les plus graves survenus dans tout l Congo sur une période
de 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d’attaques contre despp enfants, ainsi que d’autres exactions commises par une série d’acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.