Par Siméon Isako et Jérémy Kitory
On a longtemps assisté à un feuilleton dont le synopsis ambigu laissait paraître un roi faible, des terres envahies par l’ennemi, le peuple meurtri par la famine, le pays à feu et à sang par des seigneurs des guerres d’ici et d’ailleurs qui donnaient l’impression d’un règne des rois fainéants se référant toujours aux autres avant d’assurer l’apogée de son pays.
Le Président de la République pour affirmer son autorité et sa notoriété se lance à la conquête de la majorité à l’hémicycle. Une aventure périlleuse sur des terres acquises à Joseph Kabila mais aussi Jeanine Mabunda. Chose que Kasavubu n’a pas pu à son époque. Il faut de l’audace et du cran, et ça, le Président « conquérant pacifique » n’en manque pas », surtout qu’il n’est pas « paresseux ».
Compromis mais pas compromission !
FATSHI a un deal avec son prédécesseur. Chose que ne cesse de clamer haut et fort l’ancien président. Vrai? Faux? Seule la suite des événements pourra éclairer nos lanternes. Mais pour le moment, nous pouvons en juger par la décision prise par l’actuel locataire de la cité de l’UA qui vient de clouer le bec à l’opinion publique, en montrant clairement qui est le propriétaire du palais présidentiel. C’est lui et non Kabila. Et aujourd’hui, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a fait croire à tout le monde, même au plus naïf des congolais que ce deal n’était pas un compromis pour la paix mais une compromission pour les intérêts de la Nation. Or pour les Tshisekedi, c’est le peuple d’abord. Donc non à la compromission.
Adieu la coalition !
L’histoire est un éternel recommencement ! Comme l’ont vécu Kasavubu et Lumumba, la coalition est un jeu des vilains qui n’avance pas les choses. Il a fallu la vivre de nos jours pour comprendre exactement ce qu’il en était des années indépendances ou années 60. Car si hier tout le monde spéculait sur ce qui s’était passé entre le premier président et the first des premiers ministres de la RDC, on peut exactement se faire une idée grâce à ce feuilleton politique aujourd’hui. Il est vrai que depuis plus d’un an, le pays semble stagner à cause de cette crise. Et il fallait tout faire pour décanter la situation car les enjeux étaient trop importants, le bilan à présenter à la fin du mandat, l’accession à la tête de l’UA, les promesses faites lors de la campagne électorale, mais surtout le peuple d’abord. La population a besoin des résultats or le Président n’était pas capable de faire avancer les choses en restant dans cette coalition, d’où…fini le mariage et bienvenue l’Union sacrée !
Un trône, une couronne !
Dans un royaume ne peut régner deux rois. Il fallait que tout ceci arrivât pour que le congolais lambda voit de ses propres yeux qui est véritablement le chef. Félix a un agenda, tel tout bon « conquérant pacifique », il s’attaque d’abord aux cours et tribunaux, car la justice élève une nation. Puis, il prend d’assaut l’Assemblée Nationale protégée par la dame de fer. Ensuite viendra le tour du gouvernement.
Le Chef reste Chef, qui l’eut cru?
FATSHI enfin sûr de lui. Un Président conséquent et qui s’assume. Doit-on craindre un éventuel chaos? Le Président vient de franchir la ligne de non-retour. Plus question de faire marche arrière au risque de perdre tout crédit et de jeter l’opprobre sur la mémoire de son défunt père. Non, il ne brûlera pas le pays mais il le sauve car le mal était profond. Aux grands maux dit-on des grands remèdes. Avec ses nouveaux alliés et pas de moindre, Félix Tshisekedi a de quoi peser lourd dans la balance. Et retrouver les moyens d’amorcer la fin du quinquennat dans les conditions optimales.