Par Siméon Isako
Ils ont échangé ce mardi 01 décembre sur plusieurs questions qui touchent à l’enseignement en RDC plus particulièrement celle liée à la gratuité de l’éducation de base.
L’archevêque métropolitain de Kinshasa Mgr Fridolin Ambongo et Willy Bakonga, ministre de l’Enseignement primaire secondaire et Technique (EPST) ont spécifiquement parlé des écoles conventionnées catholiques qui souffrent de cette question depuis plusieurs mois maintenant.
Pour Ambongo l’église catholique soutient l’exécution de cette disposition constitutionnelle mais tient à ce que ceci se fasse dans le réalisme.
« L’Eglise catholique a été toujours le grand tenant de la gratuité. Et nous tenons à soutenir la gratuité jusqu’à maintenant. Mais nous voulons le faire de façon réaliste. Les enseignants ont le droit d’aller en grève s’ils estiment que leurs intérêts ne sont pas servis. Ça c’est constitutionnel. Dans ce conflit, il n’y a pas que l’employeur et ses employés, les enseignants. Il y’a aussi l’enfant, et qui dit enfant, dit parent », a indiqué Fridolin Ambongo.
Il appelle les parents d’élèves à faire pression pour que le gouvernement parvienne à réaliser sa part.
« Il ne faudrait pas que les parents regardent les deux protagonistes en spectateurs. Il faut qu’ils s’impliquent. Et ils doivent s’impliquer comment ? : je crois que c’est là qui a le malentendu. Les parents doivent s’impliquer pour pousser les uns et les autres à tenir parole. C’est à dire l’Etat doit respecter ses engagements pour remplir les conditions pour l’applicabilité de la gratuité. Et en même temps, l’enseignant doit remplir sa part c’est-à-dire former les enfants. Je suis convaincu que si les parents font des pressions sur le gouvernement et sur les enseignants nous finirons par trouver un compromis », a ajouté le cardinal Ambongo.