Par CAS-INFO
Personne ne sait exactement ce que dira le chef de l’État à la nation ce soir à la nation.
Néanmoins, il est sans doute que Félix Tshisekedi reviendra sur la crise qui mine la coalition FCC-CACH notamment sur les points des ordonnances des juges constitutionnels, la désobéissance des membres du gouvernement et non contreseing du premier ministre sur les ordonnances de révocation des juges Raphaël Ubulu et Kilomba.
Dans les rues de Kinshasa, le discours du président Tshisekedi est déjà orienté.
Plusieurs Kinois interviewés par CAS-INFO attendent le chef de l’Etat a déclaré « la dissolution du parlement, la révocation du premier ministre et la nomination d’un informateur pour identifier la nouvelle majorité ».
Déjà, cette demande des combattants de l’Udps, de l’UNC et autres mouvements de soutien à Tshisekedi a été faite le mercredi 21 octobre lors de la prestation de serment des juges constitutionnels devant le chef de l’État Félix Tshisekedi au Palais du peuple.
Selon plusieurs indiscrétions, le chef de l’État qui prononcera un discours de paix afin de renforcer l’unité nationale, appelera le premier ministre Sylvstre Ilunga Ilunkamba à la démission afin de lui permettre de nommer une nouvelle équipe gouvernementale qui lui donnera le champ libre pour mieux mettre en place sa vision.
Le chef de l’État congolais qui prône sa vision du « peuple d’abord » serait-il amener à répondre aux désidératas de ce peuple quant à la dissolution du parlement ? Aura-t-il le courage d’écouter la base comme ce fut le cas à Genève lorsqu’il avait retiré sa signature alors qu’il avait choisi Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition ? Voilà l’ensemble des questions qui auront la réponse ce soir.
Depuis le mercredi 21 octobre, plusieurs diplomates, défilent entre l’ UA , la primature pour essayer d’apaiser la tension visible entre le chef de l’État cet son premier ministre.
Toute fois , l’on sait que « Félix Tshisekedi n’est pas prêt à rompre avec Joseph Kabila au regard de la fragilité de la situation sécuritaire et économique dans lesquelles se situe le pays », a confié à CAS-INFO, l’un de ses conseillers.
« Si le chef de l’État annonce une décision pour calmer la tension et continuer son mariage avec le FCC, les militants de son parti seront mécontents et pourront se soulever », prévient un autre conseiller.