Par Jonsard Mikanda
Une plainte a été déposée à la Cour de cassation ce mardi 25 août contre Joseph Kabila par Théodore Mbiya Kalala, homme d’affaires.
Dans cette plainte dont CAS-INFO a consulté la copie, cet homme d’affaires accuse Joseph Kabila d’avoir usé de son autorité de président de la République à l’époque, pour s’approprier du diamant obtenu des travaux d’exploitation minière artisanale dont le financement était venu de lui.
Cette situation s’était déroulée dans les mines de Mfumbu Kabuebue, et à Bena Tshisuaka dans la province du Kasaï Oriental en 2005, pendant que Ngoyi Kasanji était encore à la tête de cette province.
Théodore Mbiya dit détenir toutes les preuves dans ce dossier pour mettre à la place la mauvaise fois de Kabila.
« Les preuves sont légions pour étayer la malice, la ruse de monsieur Joseph Kabila Kabange qui a usé de son autorité en tant que président de la République Démocratique du Congo pour s’approprier de mon diamant, un bien qui ne lui appartenait pas. De ces faits, j’ai subi d’énormes préjudices incalculables, au moyen desquels j’exige de Monsieur Joseph Kabila Kabange et de sa suite une réparation subséquente », écrit-il.
L’homme d’affaires demande à Joseph Kabila de restituer son gros diamant de 822 carats, soit lui donner une somme d’un milliard deux cents trente-trois millions de dollars américains (1.233.000.000 USD).
« Monsieur le Procureur Général, nul n’étant au-dessus de la loi, vous le condamnerez à la restitution de mon gros diamant de 822 carats ou au versement de la somme de 1.233.000.000 USD (un milliard deux cents trente-trois millions dollars américains) c’est-à-dire 822 carats fois 1.500.000 USD. Et à titre des dommages et intérêts pour réparation de tous préjudices subis, au paiement de la somme de 900.000.000 USD (neuf cent millions dollars américains) », indique-t-il dans sa plainte.
Cette pierre précieuse a été saisie en 2005 par la douane du Royaume de Belgique pour exportation frauduleuse et origine douteuse pour non certification dans le pays d’origine selon les prescrits du processus de Kimberley. Après des tractations entre la Belgique et la RD-Congo, ce diamant fut remis au parquet général qui l’avait confié à la Banque centrale du Congo pour une garde sécurisée.