Par Siméon Isako
Dans une interview accordée ce mardi 23 juin à CAS-INFO, le président de la commission politico-administrative et judiciaire, (PAJ) de l’Assemblée nationale mais aussi secrétaire permanent adjoint du PPRD affirme que le devoir leur confié par la grande plénière de l’Assemblée en rapport avec le toilettage de trois propositions de loi sur la réforme de l’appareil judiciaire en RDC, ira jusqu’au.
Cette réaction de Lucain Kasongo, faite au lendemain de la déclaration de l’Udps vient renforcer la tension qui sévit déjà entre les deux principaux alliés au pouvoir.
« Il n’y a pas de FCC et CACH quand on examine la loi. La loi est une affaire de la République. Quand elle est envoyée à la commission, seuls les députés de cette commission décident de l’orientation à donner. Donc, la déclaration de l’Udps ne nous engage pas , elle n’engage que ce parti. Nous, nous allons travailler pour un examen approfondi », a déclaré Lucain Kasongo qui appelle l’udps au respect des principes de séparation du pouvoir.
« Il y a la séparation du pouvoir. Chaque institution intervient à son niveau dans la législation, s’il y a quelque chose d’anormal, le processus n’ira pas jusqu’au bout parce qu’il y a plusieurs intervenants dans la procédure législative. La cour constitutionnelle est là pour contrôler la constitutionnalité et le chef de l’État ne peut pas promulguer une loi anti-constitutionnelle. Donc les gens s’agitent inutilement » a conclu le secrétaire permanent adjoint du parti de Joseph Kabila.
Lundi dans la soirée, l’udps avait dénoncé les « manœuvres » utilisées par leur allié pour « violer la constitution » en voulant entamer l’indépendance de la magistrature.
L’Udps voit à travers cette initiative, une façon « de donner un coup dur à la politique de l’État de droit tel que vécu actuellement ». Elle a appellé ainsi le FCC à retirer ses propositions.