Par CAS-INFO
Alors que la maladie a fait sa première victime à Kinshasa, des experts, tous professeurs à la faculté de médecine de l’université de Lubumbashi (Unilu) réfléchissent sur une solution efficace pour stopper la propagation du covid-19. Ils ont inventé un protocole combiné de la chroroquine et des antioxydants.
« Mises ensemble, ces trois molécules sont plus efficaces qu’utilisées séparément », a indiqué l’immunologiste Michel Balaka-Ekwalanga, membre de cette équipe dans une interview accordée au site internet Makanisi.org.
D’après ce chercheur, « l’originalité du protocole de l’Unilu est d’avoir mis en place l’utilisation combinée des interférons de types 1 et 2 (alpha et bêta) renforcés par la chloroquine et les antioxydants ».
Pour protéger les personnes saines, le protocole prévoit une thérapie pré-expositionnelle qui consiste à utiliser les interférons alpha et bêta, en y ajoutant la chloroquine et les antioxydants. En revanche, pour celles qui sont testées positives, les chercheurs préconisent les interférons alpha et gamma, plus la chloroquine et les antioxydants.
Le professeur Michel Balaka définit les interférons (IFN) comme des protéines fabriquées naturellement par les cellules de notre corps pour nous défendre quand on est attaqué par un virus quel qu’il soit.
« Ce sont des molécules qui stimulent le système immunitaire et réagissent contre le virus. Ils ont une activité antivirale », explique-t-il.
Et pour renforcer le système immunitaire et aider l’organisme à se défendre, les chercheurs apportent des interférons extérieurs, fabriqués en laboratoire et vendus en pharmacie.
Jadis utilisée pour lutter contre la malaria, la chloroquine délaissée parce que n’agissant plus contre le paludisme est aussi associée à cette solution pour sa valeur immunologique. L’équipe de chercheurs a également pensé aux stress provoqués par la maladie chez certains patients.
« Les Chinois ont réussi à freiner la propagation du virus, mais l’épidémie a créé beaucoup de stress parmi la population chinoise. Or les stresseurs sont responsables des mutations des virus. Il faut savoir que 80 % des personnes qui contractent le SARS-CoV2, font des infections bénignes et en guérissent. Sur les 20 % restants, 5 % en guérissent également. Mais les autres décèdent car il y a une mutation du virus. Parmi les mutants dangereux figure la souche L, la plus virulente, qui est provoquée par le stress, la peur et l’anxiété. C’est pour cela qu’on a ajouté dans notre protocole des antioxydants, qui permettent de lutter contre les conséquences négatives du stress », ajoute le professeur Balaka.
Ce scientifique insiste sur le fait que l’approche de son équipe n’est pas de s’attaquer aux agents pathogènes mais à aider le système immunitaire à se restaurer et à se renforcer.
« Si on utilise des molécules qui ne sont pas toxiques, on peut essayer des protocoles qui peuvent ajouter un plus dans la lutte contre les maladies », se défend t-il.
L’idée de ce groupe de chercheurs est saluée par des diplomates chinois et Italiens, affirme le virologue Michel Balaka.