Par Siméon Isako

L’affaire avait fait jaser dans tous les salons politiques à Kinshasa. Présenté comme lanceur d’alerte, Georges Kapiamba, coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) en avait fait son choix gra, multipliant des déclarations contre des dirigeants de la Gécamines.

Mais à la surprise générale, le patron de ACAJ est revenu sur ses prises de position, affirmant que la Gécamines avait bel et bien obtenu un prêt de 128 millions de dollars de la part de la société Fleurette, devenue Ventora.

« La hiérarchie de la Gécamines avait sollicité et obtenu de la part de son partenaire Fleurette Mumi plusieurs interventions financières pour le financement de ses plusieurs projets dont la somme de 128 millions d’euros dans le cadre d’une ligne de prêt sans garantie de 200 millions d’euros », indique Georges Kapiamba, dans un communiqué.

La somme a été logée dans un compte de la Gécamines, poursuit-il. Alors que son alerte avait poussait la justice d’ouvrir un dossier sur cette affaire, M. Kapiamba déplore le fait que certaines parties impliquées dans ce dossier ont refusé de répondre à ses sollicitations pour confronter les éléments en sa disposition.

«En vue de nous permettre de confronter les nouveaux éléments reçus de la Gécamines et la Ventora, l’ACAJ a eu à adresser des lettres à ces dernières ainsi qu’à la Raw Bank, aux fins d’obtenir de complément d’informations sur certains points d’ombre. La société Ventora a répondu par écrit, tandis que la Gécamines et la Raw Bank ne l’ont pas fait jusqu’à la publication de cette déclaration.»

Il sied de noter que ce rapport de l’ACAJ « blanchit » les autorités de la Gécamines accusées de détournement de fonds.