Par CAS-INFO
Aucun d’eux n’a été livré à la date convenue à l’exception de l’institut Mokengeli ou encore de quelques tronçons bétonnés dans les communes de Barumbu et Kinshasa. Dans la capitale ou ailleurs à travers le pays, les sauts-de-mouton, ces viaducs construits pour desengorger Kinshasa de ses embouteillages monstrueux sont devenus une véritable épine sous les pieds du Président.
Ces ouvrages qui auraient dû être ouverts aux usagers depuis plusieurs mois ont sérieusement connu du retard. L’un est presque terminé à Kinsuka, deux au stade avancé alors les travaux des quatre autres ont même été stoppés pendant des semaines faute de financement. Et pourtant, plus de 70 % de fonds ont déjà été décaissés par le trésor public.
Face à la polémique suscitée par le retard pris dans l’exécution de ces travaux, Félix Tshisekedi a fait jeudi, une descente sur le terrain. Une deuxième visite d’inspection après celle effectuée en juillet 2019 où il avait noté que les travaux n’étaient pas tellement avancés.
Le chef de l’État a été notamment sur les trois chantiers situés sur le boulevard Lumumba qui mène jusqu’à l’aéroport de Ndjili. À chaque étape, Félix Tshisekedi a eu droit aux explications de la part des chefs de chantiers et autres ouvriers trouvés sur les sites. Il s’est rendu également sur le site de l’avenue du 24 novembre, ici où son Dircab, Vital Kamerhe a été conspué par quelques jeunes, l’accusant d’avoir détourné de fonds alloués à ces travaux.
Contrairement aux habitudes, Félix Tshisekedi n’a pas fait de déclaration à la presse sur l’évolution des travaux initiés dans le cadre de son programme d’urgence.
Le gouvernement qui a pris les choses en mains a annoncé le week-end, le décaissement de fonds supplémentaires pour achever tous les chantiers avant le 30 juin.
Mais pour faire la lumière sur l’argent déboursé, la justice a été mise à contribution. Des premières réquisitions à expert ont été lancées au début de la semaine.
Alors que le nom de Vital Kamerhe est de plus en plus cité dans cette affaire, le ministre de la justice qui a également visité le même jeudi certains chantiers a prévenu que la justice va sévir.