Par Jean Pierre K
Dans une interview accordée vendredi à Radio Vatican, Félix Tshisekedi qui était en visite officielle au Saint-siège est également revenu sur la politique intérieure de son pays.
Interrogé au sujet des rapports qu’il entretient avec l’opposition, le successeur de Joseph Kabila dit avoir rempli sa part de contrat en tant chef de l’État.
« Je crois qu’en garantissant déjà les droits et les libertés de chacun, j’ai déjà rencontré leurs désidératas », a répondu Félix Tshisekedi.
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Investi le 24 janvier au terme d’une présidentielle toujours contestée par son ancien ami, Martin Fayulu, le leader de l’UDPS avait fait de la décrispation politique, une de ses priorités. Il avait accordé la grâce présidentielle aux prisonniers dits politiques dont le Lumumbiste Franck Diongo et obtenu la libération conditionnelle pour Eugène Diomi, condamné en 2014 pour viol sur mineure.
Alors que le rapprochement semble impossible avec l’aile dure de Lamuka pilotée par le tandem Fayulu – Muzito, Félix Tshisekedi assure qu’il est toujours en contact avec l’opposition.
« Je rencontre déjà l’opposition, il y en a qui m’envoie des messagers, il y en a que je rencontre aussi, que je reçois », ajoute le président de la République. Face à l’insistance du journaliste, M. Tshisekedi s’interroge s’il devrait le faire de manière symbolique et pour quelle raison.
Sur la radio catholique, le président congolais a aussi affirmé n’est pas vouloir s’ériger en bourreau de la démocratie pour laquelle son parti s’est battu des années durant. Une déclaration malheureusement contredite par la réalité vécue le même jour au pays avec une marche de l’opposition interdite et réprimée dans le sang. L’appel à manifester lancé par Adolphe Muzito, coordonnateur en exercice de la coalition Lamuka avait pour objectif de dénoncer les tueries du Kivu et dire non au projet de balkanisation du pays.
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La semaine dernière, Martin Fayulu qui conteste toujours la victoire électorale de Félix Tshisekedi avait accusé celui-ci d’être complice dans ce complot visant le démembrement du pays. Accusations vite rejetées par le concerné qui a promis qu’aucune portion du territoire congolais ne sera cédée sous sa mandature, tout en renvoyant ses détracteurs à la bataille électorale de 2023.