Par CAS-INFO
Les chiffres font froid dans le dos. Selon les statistiques actualisées, au moins 25 cas de décès ont été enregistrés à la prison centrale de Makala depuis le début de cette année.
Des informations recoupées par CAS-INFO depuis la première semaine de l’année évoquaient avec persistance une rupture de stocks en nourriture et en médicaments. Situation attribuée à l’époque au ministère des finances qui tarderait à décaisser des fonds nécessaires pour la prise en charge des détenus.
La situation s’est aggravée les jours qui ont suivi. Ceux qui n’ont pas pu résister ont passé l’arme à gauche. Atteints de malnutrition, de la tuberculose ou d’autres maladies, ils recevraient difficilement des soins appropriés.
Selon une source carcérale, c’est depuis le mois d’octobre 2019 que l’état congolais n’avaient plus payé les fournisseurs de médicaments et nourritures. L’argent aurait été decaissé bien qu’en retard mais pas la totalité, explique t-on.
Plusieurs détenus survivent grâce à la générosité des églises et autres organisations philanthropiques. Des conditions carcérales extrêmement difficiles qui viennent s’ajouter au délabrement et à la surpopulation de ce centre pénitentiaire qui compte à ce jour jusqu’à 9.000 prisonniers, dépassant très largement sa capacité d’accueil de 1.500 places.
Fin 2019, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme notamment Amnesty International avaient déjà alerté sur la situation dans les prisons de la RDC déplorant ainsi des conditions de détention très mauvaises dues à un manque d’eau potable, de nourriture et de soins médicaux.