Par CAS-INFO
La police promet de faire recours à la force pour chasser tous les étudiants qu’elle trouvera sur le campus de l’université de Kinshasa, après l’expiration du délai de 48h leur accordé par les autorités.
« Tout étudiant qui sera présent à l’université de Kinshasa après le jeudi 09 janvier 2020 sera considéré comme un infiltré, un ennemi de la république faisant parti des bandits qui ont tué et blessé grièvement les éléments de la police le lundi 06 et le mardi 07 janvier dernier », indique le commissaire provincial de la police dans un communiqué parvenu à CAS-INFO.
Après des heurts qui ont éclaté lundi et mardi entre les étudiants et les forces de l’ordre, le gouvernement a décidé de fermer provisoirement l’Unikin, de déguerpir tous les étudiants logés aux homes et les identifier avant de les réintégrer.
La police qui dit avoir reçu l’ordre de procéder par des contraintes physiques après le délai « exhorte les parents et les tuteurs des étudiants régulièrement inscrits comme résidents aux homes de leur demander d’évacuer volontairement avant le lancement de l’opération de déguerpissement forcé ».
Et de préciser que dans l’exercice de leur mission, le « recours à la violence légale est accordé aux policiers quand ils font face aux personnes qui résistent violemment. »
Les manifestations de ces deux derniers jours ont coûté la vie à deux policiers, 7 autres sont grièvement blessés dont un entré la vie et la mort. Selon la présidence, ce sont les infiltrés qui ont abattu les deux agents de police.
Pour rappel, les étudiants de l’université de Kinshasa manifestent depuis le lundi, 06 janvier 2020 contre la majoration des frais académiques. Au cours de l’opération dénommée « Whats is the taux », plusieurs manifestants ont été interpellés et d’autres blessés.