Inhumation de 29 civils victimes de massacre au village Luhanga (Nord-Kivu). Lundi 28/11/2016. Ph. Radio Okapi/Alain Kyalemaninwa Wandimoyi

Par CAS-INFO

Au moins 500 personnes tuées en deux jours, à Yumbi dans le Maï – Ndombe, ce souvenir glacial hante encore les mémoires des habitants.

Le 16 et 18 décembre  2018 ont été particulièrement meurtriers dans cette région où deux communautés locales à savoir les Batende et les Banunu se sont livrées à un choc frontal faisant plusieurs victimes.

Il n’y a pas que la cité de qui était le théâtre des affrontements entre les deux peuples. Selon un rapport publié par la FIDH, d’autres exactions ont touché les villages de Bongende, Nkolo I et Nkolo II, toujours dans le Maï- Ndombe.

Un an après ce massacre commis à la veille de la présidentielle remportée par Félix Tshisekedi, l’Association Africaine des droits de l’homme (ASSADHO) déplore la lenteur des enquêtes menées par la justice.

« Une année après, pour un massacre odieux, nous constatons que la justice n’a pas pu avancer de plusieurs pas », s’indigne Jean Claude Katende, président de l’ASSADHO.

Selon lui, aucune procédure n’a été activée pour rendre justice aux victimes. Certes un dossier judiciaire a été ouvert mais ça ne suffit pas, déplore Jean Claude Katende alors que plusieurs rapports ont démontré que ces tueries ont probablement été préméditées et soutenues par certaines autorités locales.

Pour sa part, la Lucha accuse l’ONU de refuser d’admettre un « génocide ».  Selon le mouvement citoyen, les victimes, tuées sur fond de calculs politiques, sont majoritairement Banunu et elles ont rejoint la liste de millions d’autres qui attendent vérité et justice, s’inquiète la Lucha.