Par Jean Pierre K

Transféré à la prison de Makala après avoir été entendu par un officier de police judiciaire, Gabriel Mokia a passé hier mercredi 27 novembre, sa première nuit au quartier pénitentiaire.

Les avocats du président du MDCO qui ont sollicité sa mise en liberté provisoire dénoncent un coup politique.

« Nous avons vite compris qu’il s’agit d’un coup monté par ses adversaires avec qui il se dispute les immeubles », a affirmé Mê Roger Ombo.

Ce dernier dit ne pas comprendre que son client se retrouve placé en détention pour un fait aussi mineur.

« Les opinions politiques de Monsieur Mokia ne sont pas en phase avec celles de l’ancien régime. C’est ça la réalité. Ils ont voulu lui régler un problème parce que nous ne comprenons pas qu’il puisse être arrêté et déféré à Makala pour un fait bénin », ajoute -t-il.

Pour rappel, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 a été auditionné mardi par la police avant d’être déféré au parquet d’où il a été placé sous mandat d’arrêt provisoire. M. Mokia est poursuivi pour tentative de meurtre, coups et blessures volontaires sur une dame qu’il aurait frappé sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa.

Promoteur immobilier, Gabriel Mokia se dispute depuis plusieurs mois une parcelle avec l’ancien gouverneur du Kasaï- Oriental, Alphonse Ngoy Kasanji.

C’est pour la deuxième fois qu’il se retrouve en prison. Condamné à cinq ans pour avoir administré des coups à Benoît Yulama, cadre du PPRD, il avait passé 42 mois en prison avant d’être libéré en 2013.