Par CAS-INFO
L’interview accordée par Félix Tshisekedi à l’émission « Internationales » alimente encore le débat à Kinshasa.
Revenant sur la troublante affaire des 15 millions de dollars disparus du trésor public et qui éclabousse son directeur de cabinet Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi avait déclaré qu’il ne s’agit pas d’un détournement de fonds publics mais d’une affaire des rétrocommissions. « Vous savez, il y a une forme de corruption, par exemple, quand on reçoit des rétrocommissions… Sous d’autres cieux, c’est illégal mais au Congo, c’est légal », a expliqué le président en plaidant une pratique encrée dans les mentalités des Congolais depuis des décennies et qu’il se donne pour mission de combattre.
Selon Georges Kapiamba, coordonnateur de l’Association Congolaise pour l’Accès à la justice (ACAJ), la retrocommission est bien une infraction.
« L’ ACAJ rappelle que les faits dits rétro-commission constituent l’une de formes de corruption et sont punissables par l’articles 146 du code pénal congolais de 6 à 5 ans de prison ».
Le défenseur des droits de l’homme ajoute que la loi congolaise prévoit plusieurs formes de sanctions pour décourager cette pratique dont « la confiscation de sommes perçues, de droit de vote et droit d’éligibilité et d’accès aux fonctions publiques ».