Par Jean Pierre K
Sa parole était très attendue dans ce qui commençait à prendre les allures d’une affaire d’État.
Alors que la polémique ne désemplit pas dans les médias, Félix Tshisekedi est finalement sorti de son silence.
Intervenant ce vendredi à l’occasion du lancement de la 5ème édition du forum Makutano, le président Tshisekedi s’est voulu formel.
“Je voudrai rassurer le monde des affaires que j’ai commencé à prendre un train des mesures pour éviter des tracasseries de tout ordre dont les entreprises font l’objet de la part de certains services de l’Etat », a dit Félix Tshisekedi en réponse à une correspondance de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) dénonçant une mission « illégale » diligentée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) dans certaines entreprises privées.
Cette mission avait été interdite par Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’État, également cité dans l’affaire 15 millions.
« Je veillerai personnellement à ce que toutes les convocations intempestives dont font l’objet les opérateurs économiques puissent cesser et que seules celles qui sont légales et régulières soient autorisées ”, a rassuré le président la République.
Vus de la présidence, les propos du Chef de l’État sont considérés comme une réponse aux dernières missions polémiques de l’IGF.
Pour rappel, c’est depuis le 21 août 2019 que l’Inspection Générale des Finances (IGF) avait débuté une mission de contrôle de la gestion des comptes publics de la période comprise entre janvier jusqu’à ces jours, à la demande de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
L’audit avait mis en cause plusieurs personnalités pour mauvaise gestion de fonds publics, dont Vital Kamerhe.
La mission avait renseigné la perte d’environ 15 millions USD de bonus de l’État, au terme d’une opération de remboursement de la créance de 100 millions USD, par le trésor public aux sociétés pétrolières.