Par Jean Pierre K

L’Union nationale de la presse du Congo, (UNPC)dit avoir appris avec « stupéfaction l’incarcération » du journaliste Michel Tshiyoyo.

Le confrère qui travaille pour la radio Sozem à Kananga est détenu  au prétexte de s’être interrogé sur son mur Facebook sur une altercation qui aurait surgi entre les autorités provinciales à Kalambambuji, indique le président national de l’UNPC dans un communiqué publié samedi.

Alors que des rumeurs avaient gagné la ville, faisant état d’une violente dispute entre Martin Kabuya et son colistier Ambroise Kamukuny lors d’un voyage à Kalamba Mbuji, le journaliste Tshiyoyo s’est interrogé sur sa page Facebook sur l’origine de l’étincelle qui aurait provoqué la brouille entre les deux alliés

« Scandale à Kalamba Mbuji entre les deux autorités provinciales du Kasaï-central qui peut donner les mobiles de disputes”, avait écrit Michel Tshiyoyo, le 01 août.

Selon Kasonga Tshilunde, président de l’UNPC, la publication du confrère actuellement en détention « ne donne aucune matière à la violation de la déontologie et, donc, ne peut conduire à l’arrestation d’un journaliste même si l’ordre vient d’un gouverneur de province qui croit avoir le droit de vie ou de mort sur ses sujets ».

Selon plusieurs sources locales contactées par CAS-INFO, Michel Tshiyoyo toujours détenu au cachot du parquet de Kananga a été interpellé le mercredi sur ordre du gouverneur Martin Kabuya qui l’accuserait d’incitation à la « haine ».

Alors que l’affaire est en instruction au parquet, l’union nationale de la presse du Congo « invite les juges à vite relaxer le confrère faute de quoi elle se réserve le droit de se prendre en charge », menace la corporation.