Par Jean Pierre K
Quelques jours après la création au sein du cabinet du président de la République d’un service spécialisé dénommé » coordination pour le Changement de mentalité », le mouvement citoyen Vivre Autrement monte au créneau et dénonce la « duperie » des services du cabinet de Félix Tshisekedi.
Cette structure dit avoir produit et déposé depuis le 01 avril dernier à la presidence, un mémo avec cahier des charges en annexe intitulé « Programme de la dignité congolaise, WA DIMINU : Cristallisation de l’avènement du changement en République démocratique du Congo. Une idée dont elle est surprise de voir être reprise dans l’ordonnance présidentielle créant la coordination pour le Changement de mentalité mais sans faire allusion à ses « concepteurs ».
« À notre grande surprise, nous avons appris que notre document serait deposé auprès du président de la République, qui a vu la nécessité de la création d’une structure qui devait construire un nouveau type de congolais, qui a signé une ordonnance qui crée cette structure et ce, sans pour autant consulter le mouvement Vivre Autrement, qui travaille dans le secteur et qui a deposé ce document quatre mois au paravant, sans avoir une suite jusqu’à ce jour », dénonce le coordonnateur national de V.A.
Pour Prince Fabrice Tshabola, il s’agit bien d’une « une sorte d’arnaque des services de la Présidence », qui ont joué le flou pour que le projet et initiative de son mouvement ne soient pas reconnus en tant que tel. « C’est une sorte de duperie, ajoute-t-il.
Changement de mentalités, une affaire de tous
Incriminée, la presidence se justifie. Tina Salama, porte-parole adjointe de Félix Tshisekedi estime que le Changement de mentalité, ne devrait pas être considéré comme l’apanage d’une seule personne.
» Pendant la campagne électorale, le président n’arrêtait pas de parler de ce changement de mentalités. Et il y a plusieurs associations et organisations qui militent pour ce changement. Cela n’est l’apanage de personne » a-t-elle réagi.
Alors que V.A demande à Félix Tshisekedi de rapporter son ordonnance, Tina Salama recadre.
« Estimer qu’ils sont les seuls à avoir pensé les premiers à ça et exiger même qu’on puisse surseoir à la publication de l’ordonnance prise par le président, c’est tout simplement triste et même un non-événement ».