Par CAS-INFO

Modeste Bahati Lukwebo ne désarme pas. Le leader de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) suspendu du Front Commun pour le Congo (FCC) pour un durée indéterminée ne semble pas ébranlé.

Droit dans ses bottes, le sénateur élu de Bukavu(Sud-Kivu) veut aller jusqu’au bout de sa logique en maintenant sa candidature au perchoir du Sénat. 

« Nous allons de l’avant et c’est tout  », a déclaré mardi à la presse, l’ancien ministre, tombé en disgrâce.

En clair, l’enfant terrible de Kabare (Sud-Kivu) maintient sa décision d’affronter dans les urnes, Alexis Thambwe Mwamba, candidat officiel choisi par Joseph Kabila et entériné par le Front Commun pour le Congo.

Modeste Bahati avait été mis en demeure lundi par le bureau politique du FCC. Accusé de créer la fronde, l’ancien ministre avait été sommé  de se désister au profit de son ancien collègue de la Justice ou alors de tirer les conséquences de son acte. Une mise en garde qui s’est donc concrétisée par l’exclusion du candidat frondeur. 

Mais l’autorité morale de l’AFDC et alliés qui avait assisté à la réunion de lundi ignore cette mesure. Il affirme n’avoir pas signé la déclaration finale.

« Je n’ai pas accepté. Est-ce que moi j’ai signé leur déclaration ?», rétorque-t-il.

Suspendu, M.Bahati compte désormais sur son regroupement, deuxième force parlementaire au sein de la coalition Kabiliste. Mais rien n’est sûr pour lui surtout qu’il a perdu le week-end dernier, le soutien d’une dizaine de députés de sa plateforme. Au Sénat, son regroupement ne compte que 13 élus dont six seulement issus de son propre parti. Ce mardi soir, CAS-INFO a appris qu’un groupe de cadres de l’AFDC s’apprêtait à désavouer l’ex ministre de l’économie.