Par Hervé Mukulu
Le Docteur Barthé Nzoloko, responsable de la Direction de Lutte contre la Maladie au Ministère de la Santé et Coordonnateur de la Riposte contre Ebola à Beni, a promis de plaider auprès de sa hiérarchie pour que les enseignants de la première année primaire soient vaccinés.
Répondant aux inquiétudes des enseignants suite à la rentrée scolaire dans un milieu sous épidémie, le Dr. Barthé Nzoloko a démontré aux enseignants que le risque de transmission en milieux scolaires est très minime par rapport à celui que représente l’abandon des enfants dans la rue.
Pour le personnel enseignant, le risque est de presque zéro si seulement si les normes hygiéniques sont respectées et les enseignants se privent de tout contact physique avec les élèves quelle que soit la situation.
Mis devant le fait qu’en première année primaire, pour des raisons pédagogiques, l’enseignant est obligé de prendre l’enfant par la main pour lui apprendre à écrire, le Dr Barthé a compris le risque réel à ce niveau d’enseignement.
Le risque réel
Ainsi, le Docteur a promis, séance tenante, de transmettre cette nouvelle donne au ministre, argument de taille en main, pour demander la vaccination des enseignants de la première année primaire seulement.
Pour lui, la vaccination de tout le personnel enseignant est hors de question puisque. « ne reçoivent le vaccin que les personnes présentant un risque réel, je souligne réel, de contamination. Il s’agit en premier lieu du personnel soignant ayant soigné la victime d’Ebola, ensuite les personnes ayant été contacts avec la victime dites ‘personnes contacts’ qui sont les membres de la famille, les collègues, et en fin les personnes contacts des personnes contacts. Les enseignants ne se trouvant en aucune de ces catégories, ils ne sont pas éligibles pour le vaccin. Le vaccin coute cher, il ne peut être donnée pour faire plaisir », a dit le responsable en charge de la riposte.
Quant aux mesures d’accompagnement, le ministère de la santé prend en charge la fourniture des savons et du chlore dans les écoles. Les écoles privées étant des commerces, presque au même titre que les boutiques, leurs promoteurs doivent toucher dans leurs bénéfices pour équiper leurs écoles.
Les leçons de l’histoire récente
« Les précédentes épidémies d’Ebola, notamment la plus récente en Equateur, au mois de mai 2017, servant de jurisprudence, la fermeture d’écoles n’est pas une solution. Surtout, que durant les neuf précédentes épidémies, aucun n’enseignant n’a été contaminé en milieu scolaire », a instruit le Dr. Barthé.
Et pour les élèves qui présentent les signes, la procédure est standard : informer le parent et appeler le numéro d’urgence. Les soins médicaux, quelques soit la maladie, sont gratuits.
A l’issue de la réunion qui s’est tenu le soir du lundi 3 septembre, dans la salle de la Mairie de Beni, entre le Maire de ville adjoint Bakwanamaha Modeste, le chef de l’équipe en charge de la riposte, Dr. Barthé Nzoloko, le chef de la Sous province éducationnelle Nord-Kivu II Matsoro Lenge Olivier, les syndicalistes promettent de déposer les recommandations et de continuer les discussions avec les autorités locales, les raisons de la grèves étant multiples.