Par Hervé Mukulu
Le Docteur Honoré Bate, responsable de la Direction Générale de Lutte contre la Maladie a sensibilisé la population de la ville de Beni sur les mesures préventives contre Ebola et les stratégies mise sur pied dans le cadre de la riposte.
Bourgmestres, chefs de quartiers, chefs de cellules, chefs d’avenus, les responsables du conseil de la jeunesse au niveau urbain et communal, les comités de réfugiés,… Tous ces leaders ont été sensibilisés, au cours d’une rencontre avec le Dr. Honoré Bate, afin d’affiner les stratégies de la campagne au niveau de la base.
« Maintenant, nous pouvons dire qu’il ya épidémie d’Ebola dans la ville car nous avons trois victimes ayant contracté la maladie dans la ville même. Jusqu’au week-end passé, les patients soigné au CTE de Beni étaient des maladies ayant contracté la maladie dans une autre région et qui ne sont là que pour les soins. Maintenant que nous avons 3 victimes ayant contracté la maladie à Beni, il ya épidémie et nous devons redoubler les efforts », a fait savoir le Dr. Honoré Bate.
Alertant sur le danger car une seule personne peut en contaminer une centaine, le Dr H. Bate en appelle les chefs de base à être les premiers sensibilisateurs, car cette campagne de la lutte contre Ebola se heurte à certaines poches de résistance de la part de la population suite à des rumeurs, superstitions et les pratiques culturelles traditionnelles.
« La direction de la lutte est prête à fournir aux chefs de bases tous les matériels possibles pour qu’ils soient à la première ligne de front », a-t-il dit.
Le Dr. Honoré annonce que 11 membres du personnel médical ont été contaminés par la maladie dont 4 en sont morts.
Pour lui, les deuils et les centres hospitaliers restent les endroits de propagations de la maladie. Il appelle la population à être compréhensive et laisser les équipes spécialisées enterrer les victimes.
Les trois malades de Beni sont des personnes ayant été en contacts avec une dame qui est morte d’Ebola dans une structure médicale privée dans un quartier périphérique de Beni.
La structure médicale a été fermée, le personnel est sous surveillance au CTE quoique les premiers tests sont négatifs mais ils doivent patienter les 21 jours d’incubation. Tous les matériels de l’hôpital ont été incinérés et le bâtiment désinfecté. Néanmoins, la direction de la lutte s’engage à rééquiper cette structure une fois le danger écarté.