Par Edmond Izuba
C’est un réquisitoire choc à l’endroit de la communauté internationale. Franck Diongo, député national, reconnu comme prisonnier politique par l’accord politique de la Saint Sylvestre, ne désarme pas. Dans un pamphlet de quatre pages intitulé Le Congo saigne ! Nul ne peut fêter, l’acteur politique politique, condamné à 5 ans de prison, charge le chef de l’Etat. Nonobstant le bilan catastrophique qu’il dresse sur tous les plans, il y ajoute la profanation des lieux saints dont l’église romaine catholique était victime et le bradage des richesses nationales.
« Contrairement au discours des vœux de l’illégitime président de la république, le bilan de l’année 2017 est resté chaotique sur tous les plans : politique, économique, financier, social, sécuritaire et humanitaire. On y note notamment : les taux de pauvreté, de chômage et de mortalité infantile élevés, des faibles taux d’accès à la scolarité, à l’énergie électrique et à l’eau potable, ainsi que le nombre croissant des prisonniers politiques et d’opinions, de milliers de déplacés et des refugiés congolais dans des pays voisins, ainsi que près de cent fosses communes au Kasaï, l’insécurité partout, pétrie d’évasions massives des prisonniers », s’alarme le président du Mouvement Lumumbiste Progressiste, parti de l’opposition radicale.
Franck Diongo en appelle à la sincérité sans hypocrisie de toute la communauté internationale afin que triomphe l’alternance démocratique. Dans ce message à la nation, il ne fait aucunement allusion à l’existence d’une opposition contre Kabila. L’ancien condisciple de Kamerhe, Katumbi, Fayulu, qui a refusé manifestement de prendre part aux différents dialogues, avait critiqué fermement les dernières positions de feu Etienne Tshisekedi pour avoir accepté de participer au dialogue sur la prolongation du mandat de Joseph Kabila.