Par CAS-INFO
« Nous ne voulons pas être complices de ce passage en force ». Telle est la raison qui a poussé l’opposition à quitter, pour la deuxième fois en quelques jours, l’hémicycle ce lundi. Alors que l’Assemblée nationale tente d’adopter le projet de loi portant modification de loi électorale.
En cause, la machine à voter, le seuil de représentativité, mais aussi la caution, fixée désormais à 1000 dollars pour être candidat à la députation nationale.
« C’est devenu une démocratie des riches. Comme ils ont geré le pays et ont mis l’argent de côté, ils mettent la caution très haute pour que eux seuls puissent payer des cautions et éliminer ainsi les autres », a pesté, au nom de tous les députés contestataires, Beauduin Mayo, au Palais du peuple.
Au sujet de la machine à voter, là encore, la Majorité soutient que celle-ci n’a rien avoir avec la loi. Mais l’opposition y voit plutôt « une idée derrière la tête », une manœuvre pour rafler tous les sièges.
« Il faut que l’opinion note que la MP est en train de violer la constitution pour se prémunir encore d’une majorité après les élections », a lancé Me Mayo. « On ne peut pas se maintenir au pouvoir par le jeu des textes ».